La propagande de la junte algérienne continue encore de s’agiter pour dénigrer le Maroc et l’associer, avec de grossières manipulations, à l’actualité judiciaire du Parlement européen.
La situation est singulière. Elle fait croiser deux types d’agendas. Le premier ourdi par des milieux occultes en Europe qui semblent gênés par l’action du Maroc pour consolider son développement socioéconomique et son rayonnement extérieur. Le deuxième agenda, archi connu, est tramé par le régime algérien, en faillite. Il a fait de l’affaiblissement du Maroc un objectif central. Pour cela, il a sacrifié des ressources colossales, au détriment de son propre développement. Il en est à déjà à près de 500 milliards de dollars, mais sans résultat!
Nombre d’observateurs estiment que les «fuites» liées au Parlement européen ne semblent pas motivées par un souci de moralité ou de moralisation. Le timing est troublant. La volonté de dénigrer le Qatar, et accessoirement le Maroc, a surgi comme un coup de tonnerre. Les médias européens en ont été saturés d’une manière coordonnée. Comme s’il y avait urgence à faire oublier une belle actualité pour la remplacer par une actualité judiciaire!
Le Qatar «rejette fermement» les accusations. Il regrette «les jugements fondés sur les informations inexactes révélées par des fuites». De son côté, le chef du gouvernement marocain a rejeté les propos de José Bové, l’ex-altermondialiste devenu député écologiste, un plouc qui n’a jamais porté le Maroc dans son cœur.
Il a fallu à José Bové onze années pour retrouver la mémoire et déclarer, le 16 décembre 2022, sur France Inter (radio du service public français), qu’il aurait fait l’objet d’une tentative de soudoiement. L’avocat défendant l’honneur du chef du gouvernement marocain, Olivier Bartelli, a affirmé que José Bové, désormais poursuivi pour diffamation, «essaye visiblement et malhonnêtement de profiter de l'actualité judiciaire concernant le Parlement européen, pour ressortir de vieilles histoires sans fondement».
De son côté, le président français –honni soit qui mettrait en cause sa sincérité– appelle à la prudence concernant le Parlement européen en attendant que «les faits soient établis et jugés». Il souligne aussi qu’«il ne faut pas simplement jeter une espèce de soupçon généralisé sur tout le monde».
Ne dérogeant jamais à son opportunisme, le régime algérien s’est greffé sur ces allégations, en cherchant à focaliser toute l’attention sur le Maroc. Il a, immédiatement, «actionné» son homme de main dans l’hémicycle européen. Le député espagnol, farfelu, Miguel Urban Crespo, membre de la caricaturale «gauche trotskiste anticapitaliste» (Trotskiste Izquierda Anticapitalisata), suppôt des généraux algériens et de leur appendice polisarien.
Miguel Urban Crespo, cofondateur de Podemos avec son compère Pablo Iglesias (dont les accointances financières avec l’Iran sont prouvées), s’est autodésigné enquêteur. Il a affirmé que «le complot a commencé avec le Maroc avant le Qatar, qui n’a fait que se servir d’un réseau déjà mis en place». Tout le monde a reconnu les éléments de langage des services algériens qui font tout pour que le Maroc soit la cible principale.
Une autre action d’intox, burlesque, a fait ressortir de son placard une certaine Sultana Khaya, une séparatiste fabriquée et monnayée par la junte algérienne. La propagande algérienne s’est dépêchée de hurler que le Maroc a «soudoyé» les eurodéputés pour empêcher cette personne d’obtenir le «prix Sakharov pour la liberté de l’esprit», décerné par Parlement européen. Proposée par Alger, avec l’appui de ses relais «désintéressés» de la gauche européenne, elle fut retoquée.
Le prix Sakharov 2022 a été attribué au peuple ukrainien. Tout en étant ravi, le Maroc n’y est pour rien! Comment penser un instant que le Maroc puisse influencer les 705 eurodéputés pour cette affaire ou une autre? De plus Khaya, résidente au Maroc, fait régulièrement le voyage de Tindouf afin de se familiariser avec l’usage des armes auprès d’instructeurs algériens et iraniens proches du Hezbollah. Ses photos où elle porte un Kalachnikov saturent le net.
On ne pourra pas ici énumérer toutes les manœuvres d’Alger qui ont toujours cherché à manipuler l’Europe et ses institutions. Comme l’utilisation indécente de la justice européenne, par le biais d’avocats douteux, afin d’annuler les accords commerciaux entre le Maroc et l’Europe, avec en ligne de mire les produits des Provinces du Sud du Maroc.
Ou comme ce «triomphalisme» d’Alger, en 2020, après la création du «groupe interparlementaire de solidarité avec le peuple sahraoui». Sa création a été qualifiée par les généraux de «reconquête» du Parlement européen! Organe non officiel, cet intergroupe s’est fait rappeler à l’ordre pour usage frauduleux du logo du Parlement européen. Plusieurs de ses membres ont fait le voyage d’Alger et de Tindouf en «all inclusive».
Au-delà de ces turpitudes, les observateurs estiment qu’il faut aller au-delà des affaires récentes, concernant le Parlement européen, pour une ferme mise en perspective.
On en est arrivé à ce que tout député européen qui exprime –en son âme et conscience et conformément à ses convictions intimes– son appui au Royaume du Maroc soit cloué au pilori et accusé d’être «vénal». C’est quasiment du terrorisme intellectuel et idéologique!
L’écrasante majorité de députés européens est convaincue du rôle du Maroc, pays stable et pacifique, en faveur de la paix régionale en Afrique du Nord. Les eurodéputés le déclarent ouvertement parce qu’ils se sont toujours méfiés de l’aventurisme des généraux algériens. Du désordre qu’ils ont semé au Maghreb et au Sahel, de leur mépris des droits humains, de leur antisémitisme, de leur racisme, de leur incompétence et de leurs ingérences au sein du Parlement européen.
En fait, tout le monde est au courant de l’instrumentalisation et de l’exploitation exécrables menées –depuis des décades– par le pouvoir militaire algérien au sein du Parlement européen. Il a créé un climat malsain en imposant ses «guerres» qui répondent exclusivement à ses intérêts étroits. Comme il l’a déjà fait au sein des instances de l’ONU et de l’Union africaine, manipulées et outragées par le mensonge et la désinformation.
La junte a transformé les instances européennes en «champ de bataille» d’un conflit régional, extraeuropéen, géré exclusivement par l’ONU. Pertes de temps et d’énergie pour une Europe qui a d’autres priorités.
Vivant sur la rente pétrolière et gazière, ressource de tous les chantages, les généraux n’ont jamais considéré l’Europe comme un partenaire pour le développement économique de leur pays. Ils s’en moquent.
Ce sont exclusivement les procédures de la justice européenne et du Parlement européen qui les intéressent, parce qu’ils les instrumentalisent dans leur guerre contre le Maroc. Pour Alger, il faut que l’Europe, son opinion publique, et même la communauté internationale restent continuellement engluées dans des questions auxiliaires de «fruits, légumes et poissons». De la pure diversion pour qu’on ne discute jamais de l’essentiel et du règlement définitif du problème.
Quant à la tragédie des réfugiés séquestrés à Tindouf, ils peuvent y rester 50 ans encore, c’est le dernier des soucis des généraux éradicateurs. Le but est également de maintenir une tension et des écrans de fumée pour retarder une solution.
Les Européens n’immuniseront pas leurs instances si leur analyse reste inachevée et n’identifie pas les généraux algériens comme les initiateurs des dérives, depuis les années 80. La Grande-Bretagne a très bien compris ce jeu et l’a neutralisé.
Juste après le Brexit, Alger a bien évidemment voulu manipuler et harceler Londres au sujet de cette question superflue de fruits, légumes et poissons. Toujours la même et indécrottable rengaine.
La Grande-Bretagne a dit non à ce «parasitisme juridique maraîcher». Sa Justice vient de rejeter le recours d’une ONG, inféodée à Alger, qui voulait révoquer l'accord commercial entre le Maroc et la Grande-Bretagne pour qu’il ne concerne pas les produits issus des Provinces du Sud du Maroc. Londres a fait comprendre qu’elle a autre chose à faire que de s’aligner sur des manipulations et des mensonges.
Un porte-parole du ministère britannique du Commerce international s’est exprimé à ce sujet. «Nous nous félicitons du verdict. Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec le Maroc afin de maximiser les 2,7 milliards de livres sterling d'échanges commerciaux entre nos pays».
La Nation marocaine, forte de sa cohésion autour de ses institutions et de la légitimité historique de son unité territoriale (que les ex-colons européens connaissent parfaitement, car détenteurs de toutes les cartographies antérieures à leur expansionnisme colonial), ne permettra pas qu’on attente à ses intérêts supérieurs.