Je ne sais pas pour vous, mais moi, je me sens super-fatiguée en ce moment. Pour ne rien arranger, des problèmes d’articulation m’ont contrainte à aller voir une rhumatologue.
Vaste défi, ici, à Marrakech, où je ne connais presque personne. Mais voilà, coup de chance dans mon malheur, un ami me recommande la Dr. X, j’obtiens un rendez-vous pour le lendemain, et je me pointe dans la clinique où elle reçoit ses patients.
Compétente et visiblement professionnelle, elle m’a examinée, a diagnostiqué mon cas, puis m’a prescrit une batterie de médicaments. Je les prends en ce moment même, en même temps que toute une panoplie de vitamines.
Et je me suis aperçue d’un truc: presque tout ce que j’ingurgite en ce moment comme pilules, cachets, comprimés… est fabriqué au Maroc. Du zinc, de la vitamine C, du magnésium, des ampoules de vitamine D, et puis les si précieuses vitamines du complexe B, dont certaines font des merveilles pour se maintenir de bonne humeur et prendre soin de son moral.
Evidemment, pour le ginseng ou pour les comprimés effervescents de fer et d’acide folique, c’est importé… Mais rien ne nous empêche d’en fabriquer nous-mêmes, je suis même sûre que ce sera le cas un jour.
Je contemple cette batterie de remontants, et mon moral fait, lui aussi, un bond.
Quel pas de géant nous avons accompli, ne serait-ce que pour parler de l’industrie pharmaceutique!
Il y a vingt ans, nous ne savions pas encore faire tout cela. Même fatiguée, et à bout, comme beaucoup d’entre nous en cette période de fin de pandémie, je reste optimiste.
Nous avons changé, nous avons évolué, nous savons désormais faire, fabriquer, y compris des lits médicaux d’hôpital, voire des respirateurs.
Vivement le vaccin pour tous, et puis un été tranquille, quand l’immunité collective aura été atteinte.
D’ici là, prenons notre mal en patience, et efforçons-nous de regarder le verre à moitié plein.