C’est parti pour la 10ème Conférence internationale des géoparcs de l’UNESCO, qui a démarré le lundi 4 septembre à Marrakech. Après la Ville ocre, l’évènement, qui est organisé par le Réseau mondial des géoparcs de l’UNESCO, le conseil régional de Béni Mellal-Khénifra et l’Association Géoparc M’goun, se déplacera les 10 et 11 du mois courant à Béni Mellal et Azilal.
1000 participants et 20 conventions de partenariat
La 10ème Conférence internationale des géoparcs de l’UNESCO accueille environ 1.000 participants représentant 195 géoparcs de l’UNESCO répartis sur 48 pays. Au programme, la signature de plus de 20 conventions de partenariat, de coopération et de jumelage entre le géoparc du M’Goun et divers géoparcs en Chine, en Malaisie, en Indonésie, en Corée du Sud, au Japon, en France, au Portugal, au Canada, en Roumanie, au Brésil et en Grèce.
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Dans des propos relayés par la MAP, le professeur paléontologue et président du conseil scientifique du géoparc du M’goun, Mohammed Boutakiouit, rappelle que la candidature marocaine pour abriter cet événement international a été surtout portée par la présence du géoparc situé dans le Haut Atlas central et qui est caractérisé par des sites géologiques culturels, paysagers et architecturaux exceptionnels.
Un géoparc, qu’est-ce que c’est?
Pour les non-initiés, il est important de savoir que les géoparcs mondiaux de l’UNESCO sont des zones géographiques uniques présentant des sites et des paysages d’une importance géologique mondiale et qui sont gérés selon un concept de protection, d’éducation et de développement durable tout en impliquant les communautés locales.
Un géoparc mondial de l’UNESCO utilise son patrimoine géologique, en relation avec tous les autres aspects du patrimoine naturel et culturel de la zone, pour améliorer la sensibilisation aux défis de la société, comme l’utilisation durable des ressources de la planète, l’atténuation des effets du changement climatique et la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles. De ce fait, les géoparcs mondiaux de l’UNESCO confèrent aux populations locales un sentiment de fierté pour leur région et renforcent leur sentiment d’appartenance.
La création d’entreprises locales innovantes et de nouveaux emplois est ainsi stimulée car de nouvelles sources de revenus sont générés par le géotourisme, tandis que les ressources géologiques de la région sont protégées.
Géoparc du M’goun, un trésor unique de 5.700 km2
Au Maroc, le géoparc du M’Goun couvre une superficie de plus de 5.700 km², englobant ainsi plusieurs communes d’Azilal, à savoir Demnate, Tilouguite, Zaouit Ahansal, Tabant, Ait M’Hamed, Ait Taguella, Agoudi N’Lkheir, Ait Abbas, Ait Boulli, Ait Blal, Sidi Boulkhelf, Tifni et Anergui Boutferda. Il s’agit également du premier géoparc du Maroc, de l’Afrique et du monde arabe situé au milieu de la chaîne du Haut Atlas central entre Béni Mellal au nord et la ligne de crête de l’lghil M’Goun au sud.
Pour faire la promotion de toutes les richesses géologiques du géoparc, un musée y a été installé, ouvert depuis le 20 juin dernier. L’édifice invite les visiteurs à un voyage à travers le temps, la géographie et l’histoire, et à une fascinante immersion dans la faune et la flore de la région depuis le Big Bang jusqu’au règne animal, en passant par la formation de la Terre.
Terre des dinosaures
Une immense coupole étoilée abrite également le squelette monumental de l’Atlasaurus imelakei, un dinosaure mesurant 17 mètres, découvert dans le géoparc du M’Goun, ainsi que d’autres spécimens, notamment des dinosaures marins comme le Mosasaurus et le Zarafasaura.
Ce musée donnera une plus grande visibilité à la région de Béni Mellal-Khénifra et à la province d’Azilal en faisant découvrir aux touristes marocains et étrangers la beauté et l’histoire du Maroc.