À El Jadida, six bâtiments inscrits sur la liste du patrimoine national

Le théâtre Saïd Afifi, à El Jadida, figure désormais sur la liste du patrimoine national. 

Le théâtre Saïd Afifi, à El Jadida, figure désormais sur la liste du patrimoine national.  . DR

L'association Doukkala Mémoire vient d'annoncer que six bâtiments historiques de la ville d'El Jadida avaient été inscrits sur la liste du patrimoine national.

Le 01/07/2022 à 13h28

L'association Doukkala Mémoire a eu gain de cause, grâce à son plaidoyer pour l’inscription de six bâtiments historiques, sur les neuf bâtiments patrimoniaux que compte la ville d’El Jadida. Leur inscription est désormais actée dans la livraison du Bulletin officiel du 23 juin 2022.

Il s’agit de l’Hôtel des Postes, construit en 1914, du bâtiment de Bank Al-Maghrib, de la Salle des fêtes, du théâtre Saïd Afifi, du service financier Al Hansali, construit en 1927 par l’Architecte Jean-Georges Grel, du Parc de la plage et du Jardin de la place Galiéni, construit en 1923 à la demande du maréchal Lyautey, qui voulait faire de la cité balnéaire de Mazagan une sorte de Deauville au Maroc.

Interrogé par Le360, Mustapha Labraimi, président-délégué de cette association a expliqué que le dossier déposé concernait neuf bâtiments et que six seulement ont été inscrits sur la liste du patrimoine national, conformément à la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité, promulguée par le Dahir du 25 décembre 1980.

«La préparation des dossiers pour l’envoi de notre demande d’inscription au ministère de la culture a nécessité plus d’un an et demi de travail. Nous sommes contents de voir que notre plaidoyer a eu l’effet escompté», a indiqué Mustapha Labraimi.

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Il faut cependant savoir que l’inscription d’un site sur la liste du patrimoine national n’empêche pas sa démolition, même si l’article 6 de la loi 22-80 mentionne le fait que l’immeuble ou le meuble inscrit ne peut être dénaturé ou détruit, restauré ou modifié, sans qu’un avis n’en ait été donné à l’administration par le (ou les) propriétaire(s), six mois avant la date prévue pour le commencement des travaux.

«C’est pour cette raison que nous demandons la révision de cette loi, afin qu’un arsenal juridique puisse être mis en place et éviter la démolition du site», précise le président-délégué de l’association Doukkala Mémoire.

Par Qods Chabaa
Le 01/07/2022 à 13h28