Au cœur du premier Symposium sur l’art et le handicap à Rabat

La villa des arts de Rabat a abrité la première édition du Symposium sur l'art et le handicap, du 19 au 23 septembre 2023.

Le 23/09/2023 à 20h44

VidéoLa 1ère édition du Symposium sur l’art et le handicap, organisée par l’Association marocaine d’art pour le handicap (AMAH) en collaboration avec la Fondation Al Mada, fut un moment de rencontres et de découvertes pour plusieurs artistes à besoins spécifiques. Revivez-le avec Le360.

La Villa des arts de Rabat a abrité du 19 au 23 septembre le premier Symposium Art et Handicap. Organisé par l’Association marocaine d’art pour le handicap (AMAH), cet évènement était l’occasion de découvrir la créativité de plusieurs artistes atteints de trisomie 21 ou d’infirmité motrice cérébrale.

Nassim Griyech, Hiba Tazzit, Oumaima Zudiden, Safae Lebbane et Karim Tabit sont tous animés par une flamme artistique. Pris en charge depuis leur jeune âge par des personnes qui ont cru en eux, ils arrivent aujourd’hui à braver leur handicap et à atteindre un bon niveau d’autonomie.

«Depuis qu’elle a plongé dans ce monde des arts plastiques, elle est complètement autonome. A part rapprocher d’elle le matériel, les pots de peinture et autres, elle peint toute seule. Une enseignante d’arts plastiques spécialisée dans l’art thérapie a cru en elle, et depuis, elle a fait du chemin, elle a exposé dans plusieurs espaces au Maroc et à l’étranger», confie la mère de Hiba Tazzit, atteinte d’infirmité motrice cérébrale et se déplaçant en fauteuil roulant.

Si la jeune artiste ne parle pas, elle s’exprime à travers les gestes, la peinture. Ses œuvres rappellent fortement le travail de l’artiste peintre défunt Mohammed Bennani. «Oui, c’est le premier artiste dont elle s’est inspirée», affirme sa mère.

L’artiste Laila Benhalima, invitée par l’AMAH pour participer à une résidence artistique devant aboutir sur une exposition, s’est dite ravie d’avoir participé à cet évènement. «C’est une initiative très courageuse, le message est très beau, il n’y a pas de handicap, il y a des gens différents. Les rencontrer nous apprend à être humbles et aller encore plus loin», a-t-elle commenté pour Le360.

De son côté, Karima Faouzi, présidente de l’AMAH, a souligne que l’idée du symposium a émergé en 2014 et ce projet murissait dans son esprit depuis. «Le défi principal c’était de discuter ensemble autour de la question de comment intégrer des personnes handicapées et les inclure dans la société à travers l’art.» Un travail de longue haleine qui a abouti sur la première édition de ce symposium organisé en collaboration avec la Fondation Al Mada.

Par Qods Chabâa et Said Bouchrite
Le 23/09/2023 à 20h44