C’est dans une allure très décontractée que Faouzi Bensaïdi a répondu, depuis la France, et en arabe, à nos questions sur son film «Déserts», sélectionné pour la Quinzaine des cinéastes, section parallèle du Festival de Cannes prévu du 16 au 21 mai.
Ce francophone affirmé est avant tout un intellectuel confiant, féru de savoirs et fier de son identité. Faouzi Bensaïdi aime le changement et les expérimentations sans se fixer des limites. Et dans «Déserts», qui sera projeté en avant-première mondiale sur la Croisette, il ne déroge pas à la règle.
«C’est un film très différent des autres, il est construit et écrit en deux parties qui se font écho», confie le cinéaste, qui a déjà participé à la Quinzaine en 2000, avec «Le mur». «Je reviens 23 ans après avoir participé avec mon deuxième court-métrage “Le mur”. Cela a un goût très spécial», souligne-t-il.
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Selon Faouzi Bensaïdi, qui est également scénariste, comédien et metteur en scène pour ses films, le cinéma est un outil avec lequel on ne peut pas tricher: «En tant que réalisateur, tu mets l’ensemble de tes sensations, tes ressentis, tes émotions dans l’image, toutes les choses sont personnelles.»
Pour le natif de Meknès, le scénario n’est qu’une partie infime du film; les acteurs sont au centre de son travail et de sa démarche. «Nous sommes comme une troupe de théâtre, une équipe qui m’accompagne dans mes films. L’acteur donne son âme au film, et c’est le seul qui le fait», estime-t-il. Des propos qui sonnent véritablement comme un hommage et une reconnaissance vis-à-vis de ses comédiens.