Ouverte le 24 avril, la première édition du Festival du théâtre africain de Rabat a baissé le rideau hier dimanche 30 avril, au théâtre Mohammed V. La pièce «Il était une fois la jupe», mise en scène par Mohamed Amine Boudrika et interprétée par Sanaa Assif, a remporté le prix de la meilleure création, ex aequo avec la pièce comorienne «Je n’ai pas de nom», de Soumette Ahmed. Ces deux pièces étaient en lice aux côtés de 8 autres œuvres théâtrales originaires du continent africain.
En tout, 10 pays africains ont participé à cette édition inaugurale qui s’inscrit dans la manifestation Rabat capitale africaine de la culture, dont on citera la République démocratique du Congo, la Guinée, la Burkina Faso, le Burundi, le Mali, le Cameroun, le Kenya, les îles Comores et le Bénin.
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La cérémonie de clôture de cette grand-messe du théâtre africain, dont la direction artistique a été assurée par le danseur et chorégraphe Khaled Tamer, a été l’occasion pour les professionnels de la culture en général et des planches en particulier de partager et de diffuser ce qu’ils ont baptisé «l’Appel de Rabat».
Le texte, lu par le directeur artistique du festival, le Burkinabais Kira Claude Guingane, rappelle en substance «la vivacité de la création théâtrale contemporaine africaine, portée non seulement par des auteurs engagés, mais également par la renaissance culturelle africaine dans la reconstruction de la pensée et de l’imaginaire collectif».
L’Appel de Rabat insiste également sur «les défis à la construction d’un modèle économique viable et pérenne, et de cadres de concertation et de gouvernance avec nos gouvernements centraux et décentralisés».
D’où la nécessité, aujourd’hui plus que jamais, selon les acteurs culturels et professionnels du théâtre, de créer, mettre en réseau et animer les espaces de formation, de création et de diffusion dans le continent, en particulier les écoles de théâtre et les festivals. Ce sera la mission, entre autres, du Marché des arts du spectacle africain, que cet appel a proposé de créer.