Décès d'Abdelhadi Tazi: le Maroc perd un grand historien

Abdelhadi Tazi

Abdelhadi Tazi . dr

Le professeur Abdelhadi Tazi est décédé hier jeudi à Rabat à l'âge de 94 ans. Un grand historien s'en va. Cet ancien ambassadeur du Maroc, né le 15 juin 1921 à Fès, sera inhumé ce vendredi au mausolée Abi Bakr Ibn Al Arabi de sa ville natale.

Le 03/04/2015 à 09h01

Feu Abdelhadi Tazi, plusieurs fois décoré au Maroc et à l'étranger, avait été nommé en 1947 à la tête de l'Institut universitaire de recherche scientifique, poste qu'occupera plus tard l'écrivain Abdelkébir Khatibi. Il fut nommé en 1979 ambassadeur du Maroc en Iran avant d'être désigné chargé de mission au Cabinet royal. Le défunt avait enseigné à l'université de Rabat et donné de nombreuses conférences au Maroc et à l'étranger sur l'histoire des relations internationales du royaume ainsi que sur des sujets relatifs à la civilisation. Feu Abdelhadi Tazi était aussi membre de plusieurs institutions scientifiques et culturelles d'Europe et du monde arabe.

Contacté par Le360, M'hamed Boucetta, l'ancien leader de l'Istiqlal, s'est déclaré infligé par la perte de feu Abdelahadi Tazi "un grand homme de culture engagé". "Il avait contribué au rayonnement culturel et politique du Maroc. Il avait marqué de son emprunte son passage à l'université de la Qarayouine de Fès", a rappelé M. Boucetta.

Le professeur Abdellah Saaf, dira du défunt qu'il était un collègue à l'université de Rabat où M. Tazi avait enseigné l'histoire de la diplomatie du Maroc. "Feu Abdelhadi Tazi faisait partie d'une catégorie de professeurs d'un autre genre et d'un autre univers, mais il avait toujours été ouvert au dialogue et à la promotion de la connaissance". Selon M. Saaf, le défunt a écrit une série d'ouvrages. "Il m'avait offert les livres intitulés +Les correspondances makhzaniennes+ et +Les signes secrets (codés) des correspondances du pouvoir marocain à travers l'histoire". "Le défunt avait un don oratoire confirmé. Il parlait la langue arabe classique d'une manière prégnante", a conclu l'universitaire et chercheur Abdellah Saaf.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/04/2015 à 09h01