"MBS", son surnom, aurait eu recours à un intermédiaire pour acheter ce tableau du Christ intitulé "Salvator mundi" (Sauveur du monde), selon le site du quotidien économique, qui cite des rapports du renseignement américain, lequel s'intéresse de très près au jeune trentenaire.
Le fils du roi Salmane consolide progressivement son pouvoir et symbolise l'évolution récente du royaume ultra-conservateur vers davantage d'ouverture. Il est vu comme le principal artisan de la purge sans précédent, présentée comme une opération anti-corruption, qui a eu lieu début novembre en Arabie saoudite. Elle s'est traduite par l'interpellation de dizaines de personnalités du monde politique et des affaires.
Selon le site du quotidien, l'intermédiaire du prince héritier est bien le prince Bader ben Abdullah ben Mohammed ben Farhan Al-Saud, cité mercredi par le New York Times, qui aurait passé les ordres auprès de la maison d'enchères Christie's qui a organisé la vente.
Mercredi, le Louvre Abu Dhabi, tout nouveau musée inauguré début novembre, avait annoncé que le tableau, allait être exposé dans son enceinte.
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La nouvelle tombe alors que les Emirats arabes unis ont annoncé mardi la création d'un "Comité commun de coopération" avec l'Arabie saoudite, distinct du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et qui est destiné à développer des partenariats économiques et militaires. Ces dernières années, dans le Golfe, c'était surtout le Qatar qui s'était affirmé comme un acteur d'importance sur le marché de l'art.
En juin, l'Arabie saoudite et trois de ses alliés, dont les Emirats arabes unis, ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, qu'ils accusent de soutenir des mouvements extrémistes et de ne pas prendre assez de distance avec l'Iran chiite, grand rival de l'Arabie saoudite, sunnite.
Le "Salvator Mundi" est la dernière toile connue de Léonard de Vinci dans les mains d'un collectionneur privé. Après avoir longtemps été attribuée à un contemporain de l'artiste et inventeur, elle a été authentifiée en 2005.