Pas moins de 16 pays arabes, parmi lesquels le Qatar, l’Arabie saoudite, le Koweït, l’Égypte, la Tunisie et le Maroc, ont défendu cette année la candidature du henné à l’inscription sur la prestigieuse liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO. C’est chose faite. Les traditions liées à cette plante sont désormais inscrites dans la convention de l’organisation, aux côtés de la pizza napolitaine, de la capoeira brésilienne ou du flamenco espagnol.
La plante, dont les feuilles sont séchées, broyées, puis transformées en une pâte, est employée pour tatouer notamment les avant-bras et les pieds de femmes participant à un mariage, mais aussi à teindre les cheveux ou encore porter chance aux bébés, explique l’UNESCO.
«Le henné symbolise le cycle de vie d’un individu, de la naissance à la mort, et il est présent lors des grandes étapes de la vie de celui-ci», poursuit le texte défendant son inscription au patrimoine immatériel. Son utilisation, souvent accompagnée de manifestations orales, est liée à des règles et des traditions sociales vieilles de plusieurs siècles.
Ses motifs et dessins peuvent varier selon les régions, avec des tatouages temporaires d’inspiration amazighe en Afrique du Nord, comparés aux motifs floraux plus audacieux de la péninsule arabique.
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Le comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel se réunit depuis lundi à Asuncion, au Paraguay. De mardi à jeudi, il doit statuer sur l’inscription de 66 nouveaux éléments présentés sous l’angle de traditions communautaires, d’après l’UNESCO.