Exposition: «Réécrire le monde» de Moustapha Baidi Oumarou à L’Atelier 21

DiaporamaL’artiste camerounais Moustapha Baidi Oumarou investit pour la toute première fois la galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca, du 27 février au 30 mars, pour une exposition individuelle intitulée «Réécrire le monde».

Le 20/02/2024 à 10h42

Artiste autodidacte, Moustapha Baidi Oumarou s’est passionné très tôt pour la peinture où il a réussi à imposer un langage personnel qui célèbre la vie. Ses œuvres, où se réflète son regard idéaliste, résolument optimiste et empreint d’humanisme, ont fait l’objet de plusieurs expositions personnelles et collectives à travers le monde, et ont intégré de prestigieuses collections, dont celles de la Fondation Blachère (France) et de la Fondation Gandur (Suisse) ou encore la Collection Chris Moser (Autriche).

De tous les genres picturaux, c’est le portrait qui intéresse au premier chef Moustapha Baidi Oumarou. On reconnaît à la fois dans les œuvres de l’artiste une certaine filiation aux portraits photographiques en pied des grands maîtres du genre, comme Malick Sidibé, Seydou Keïta ou Michel Kameni, ainsi qu’une forme de célébration décomplexée du dandysme, cristallisée par le phénomène de la sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes).

À ce sujet, l’écrivain Olivier Rachet note dans le texte du catalogue d’exposition que «les couleurs chatoyantes, parfois flashy, auxquelles recourt Moustapha Baidi Oumarou ne dépareraient pas dans un manuel de sapologie».

Les portraits peints par Moustapha Baidi Oumarou sont majoritairement entourés par une végétation luxuriante. Olivier Rachet commente cette façon de faire en ces termes: «La nature, luxuriante, envahit souvent l’espace du tableau. Sauvage, indomptée à l’image de la soif de vivre qui semble animer chacun des personnages, cette végétation s’offre à nous dans toute sa dimension féérique et édénique. Elle peut faire corps avec les personnages, tout comme elle sait se faire plus discrète.»

Et de conclure qu’«à l’image de la photographie qui tire sa force de sa capacité à capturer les instants les plus éphémères, le genre pictural du portrait peut s’enorgueillir ici de donner une forme pérenne à ces moments de bonheur qui nous échappent, transmettant un optimisme joyeux dont nous avons plus que jamais besoin».

Par Nisrine Zaoui
Le 20/02/2024 à 10h42