Le vernissage a eu lieu vendredi 14 juillet à Rabat en présence de nombreuses personnalités culturelles. Organisée en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, l’exposition «Femmes en or» se tiendra jusqu’au 31 juillet. L’exposition propose aux visiteurs une immersion dans l’univers plastique de l’artiste Aziz Sayed via une sélection de ses créations sur le corps féminin.
L’artiste, né en 1946 et originaire de l’Oriental marocain, plus précisément de Ain Beni Mathar, propose aux amoureux de l’art un jardin harmonieux où se mêlent couleurs, formes et lumières. Derrière ces œuvres d’art lumineuses et vives, un travail minutieux qui fait preuve d’une maitrise picturale.
«Depuis que j’ai commencé à peindre, j’ai toujours travaillé sur le corps masculin ou féminin. Dans cette exposition, j’ai travaillé sur le thème du corps féminin. Chaque œuvre a son univers unique et ses personnages. Chaque toile raconte donc une histoire à travers le corps, les miniatures. J’intègre également d’autres formes comme les oiseaux, des chats. Et tous ces objets sont en harmonie les uns avec les autres» fait savoir l’artiste, interrogé par Le360. Aziz Sayed a intégré l’Académie des Beaux Arts à Cracovie (Pologne) en 1968. Son expérience artistique en Pologne a marqué son style et ses choix artistiques.
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Approché par Le360, Chafik Zougari, artiste peintre et critique d’art, considère que l’artiste Aziz Sayed a puisé sa palette de couleurs chaudes et froides dans les détails. «Dans ses tableaux, le peintre s’inspire des cultures arabes à travers l’usage des motifs calligraphiques ou encore des figures esthétiques de l’artisanat marocain. Les couleurs, évocation de la joie, ont également une place vitale dans ses créations», explique-t-il.
«Femmes en or» est une découverte et un voyage dans le temps et l’espace, et dans l’univers plastique d’Aziz Sayed, où la femme est dans toute sa splendeur et ses différentes allures. «Son jardin subtilement coloré, courbe, contre-courbe, net et rigoureux, vif et léger, interroge l’essence et l’apparence de l’être en abolissant les frontières. Il évoque, en effet, un monde puissamment onirique, bizarrement familier, à la fois euphorique et tragique, imprégné de mémoires populaires marocaines et de contrées bien lointaines habitées par des êtres hybrides, entre l’animal et le féminin, le féminin et le végétal, le féminin et le minéral et tout cela confondu dans une lourde volupté», commente Rim Laâbi, artiste plasticienne et théoricienne de l’art.
En véritable conteur des germinations, floraisons et dégénérescences énigmatiques, sa peinture propose en définitive comme un nouveau mythe de la création à multiples facettes invitant à réfléchir sur le destin de l’humanité, promesse de révolutions à venir, ajoute-t-elle.