D’une durée de120 mn, le film «Les miracles d’un serment» raconte le calvaire de personnes ayant passé plus de 20 ans dans les geôles de Tindouf en tant que prisonniers de guerre, dans des conditions de détention extrêmement difficiles.
Selon sa réalisatrice, «ce documentaire est porteur d’un message patriotique et humanitaire, mettant à contribution l’esthétique de l’image et de l’écriture pour raconter le quotidien de l’épouse de l’un des anciens séquestrés de Tindouf qui dessinait des tableaux d’art exprimant ses souffrances et sa peine».
Dans une déclaration à la presse, Loubna El Younssi a souligné que cette «distinction au festival de Laâyoune lui procure une énergie positive l’incitant à travailler davantage dans le domaine du film documentaire».
Lors de ce festival du film documentaire sur la culture, l’histoire et l’espace sahraoui hassani, le film «Unité de l’âme» de Said Azar s’est vu décerner, quant à lui, le prix de la meilleure musique.
Le prix du meilleur montage est revenu au film «Compagnon de l’éternité» de Ahmed Bouchalga, alors que le documentaire "les enfants des nuages» a obtenu le prix de la meilleure réalisation.
Par ailleurs, le prix du jury n'a pas été décerné à aucun film parmi les dix documentaires qui étaient en lice pour la compétition officielle du festival.
Présidé par le réalisateur de films documentaires Ali Safi, le jury de cette 3e édition comprend Asmae Alaoui, directrice d’un institut de cinéma, Malika Maa El Ainine, réalisatrice de films documentaires et technicienne de montage, Souhaib Elouassani, producteur de films documentaires et Abdelouahab Sibawayh, président de l’association culturelle des manuscrits et de préservation de la mémoire pour le Sahara marocain.
Le festival du film documentaire de Laâyoune se propose de promouvoir et de faire connaître les productions documentaires traitant des différentes composantes du patrimoine culturel hassani qui constitue une composante essentielle de l’identité nationale marocaine. Il vise également à encourager les productions cinématographiques, de manière générale, et les films documentaires, en particulier, dans les provinces du sud, outre la création d’un espace de rencontre et d’échange entre les professionnels du cinéma dans le but de mettre en exergue les spécificités de l’identité marocaine et de renforcer le rayonnement de la civilisation, de la culture et de l’histoire du Maroc.
Plusieurs ateliers de formation au profit des réalisateurs marocains issus des provinces du Sud ont été au programme de cette manifestation, axés notamment sur «l’industrie du film documentaire».
Le festival a été marqué également par la projection de 13 courts-métrages documentaires réalisés dans le cadre du projet "Films du Laboratoire du Sahara", outre deux conférences sur "Les moyens de promouvoir la culture hassanie et de la représenter aux grands écrans" et "La culture hassanie entre l’oral et l’image".