Izza Génini est connue pour avoir produit l’un des premiers films de l’histoire de la cinématographie marocaine: «Transes» d’Ahmed Maanouni. Ce film a tellement séduit le mastodonte du cinéma américain Martin Scorcese que ce dernier a décidé, via sa fondation, de le restaurer. Un geste qui a fortement ému Izza Génini, qui «s’en souviendra toute sa vie», comme elle l’a confié dans cet entretien avec Le360.
En 2023, Izza Génini a sorti son nouveau documentaire sur lequel elle a travaillé durant toute l’époque du Covid-19. «“Souk el Khmis d’El Gara”, ce sont des rushs d’un documentaire réalisé en 1994, lorsque j’étais sur les traces de ma famille. Je voulais savoir et comprendre comment elle s’est rendue d’Ouled Moumen jusqu’à Casablanca en passant par Souk el Khmis d’El Gara. Mon père y vendait du blé», explique la réalisatrice.
«On avait rencontré Ouled El Bouazzaoui et Hajja Hamdaouia au souk par coïncidence et ils nous avaient invités chez eux pour boire un thé. Le caméraman nous avait filmés à l’improviste», relate-t-elle.
C’est pendant la période du Covid-19 qu’Izza Génini a décidé de regarder tout ce qu’elle avait tourné à l’époque. Lorsqu’elle a revu toutes ces images, elle a voulu absolument les exploiter dans un film. «Trois jours plus tard, j’apprends que Hajja Hamdaouia est décédée. J’étais encore plus motivée pour que ce film voie le jour.»
Enfin, sur une autre note, cette grande fan de musique marocaine confie que l’artiste qu’elle apprécie le plus est celui ou celle qui va la toucher avec sa voix, sa composition. «Il n’y a pas de hiérarchie. Il s’agit juste de savoir si c’est un artiste auquel je suis sensible ou pas.», tranche-t-elle.