Après Sean Penn, c’est au tour du réalisateur canadien David Cronenberg de recevoir un vibrant hommage au Festival international du film de Marrakech. Connu comme l’architecte du «Body Horror» et passionné de thrillers psychologiques, Cronenberg s’est vu décerner l’Étoile d’Or hier, lundi 2 décembre, par l’une de ses actrices fétiches, Diane Kruger. Cette dernière a incarné Becca avec Vincent Cassel dans «Les Linceuls» du réalisateur canadien.
Vêtue d’une robe grise au style audacieux, rappelant l’univers excentrique de Cronenberg, Diane Kruger a salué l’impact du réalisateur: «L’œuvre de David Cronenberg a laissé une marque indélébile dans l’industrie cinématographique, mêlant le grotesque et la profondeur pour interroger nos perceptions de la réalité et de l’identité».
Pour l’actrice allemande, l’influence de Cronenberg va bien au-delà de ses films, inspirant toute une génération de cinéastes explorant les limites du genre et de la narration. Elle a ajouté: «Sa vision unique a redéfini ce que le cinéma peut accomplir, mariant émotion et viscéral, comédie et tragédie».
Dans son discours, David Cronenberg a exprimé sa gratitude envers le roi Mohammed VI et le prince Moulay Rachid, président de la Fondation du Festival international du film de Marrakech. Honoré de recevoir cette distinction prestigieuse, il a salué l’hospitalité marocaine et la grandeur de cette manifestation culturelle. «C’est un immense honneur d’être associé à une liste prestigieuse d’artistes qui, par leur art, cherchent à donner un sens à ce monde et à nos existences interdépendantes», a-t-il déclaré.
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Natif de Toronto et âgé de 82 ans, David Cronenberg est reconnu comme l’une des figures les plus singulières du cinéma contemporain. Producteur et réalisateur, il a consacré sa carrière à explorer les ténèbres de l’esprit humain à travers des films qui mêlent provocation, profondeur philosophique et réflexion sociale. Parmi ses œuvres les plus emblématiques figurent «Shivers» (1975), «The Fly» (1986), et «Dead Ringers» (1988).
En fusionnant horreur, science-fiction et drame psychologique, Cronenberg a redéfini les attentes du spectateur, créant un style visuel minimaliste, presque chirurgical, qui accentue le malaise et la réflexion.
Lors d’une conversation organisée la veille de l’hommage, le cinéaste a révélé que son parcours académique, centré sur la littérature, a profondément influencé son approche cinématographique. Cette richesse intellectuelle lui a permis d’intégrer des éléments philosophiques et psychologiques au cœur de son œuvre.