Dans ce cinquième épisode de l’émission ramadanesque «Film Hyati» (Le film de ma vie), Le360 va à la rencontre de l’écrivaine et scénariste Fedwa Misk. Celle qui a inauguré sa carrière d’écrivaine avec la pièce de théâtre «Nos mères», en 2021, est journaliste de métier, et également fervente militante pour la cause féminine. Un engagement tout récemment illustré dans l’album de bande dessinée «Des femmes guettant l’annonce», réalisé à quatre mains avec la scénariste et dessinatrice française Aude Massot (ed. Sarbacane). Dans cet entretien avec Le360, elle partage avec nous son amour pour le cinéma et dévoile ses préférences et penchants en la matière.
«Dans le cinéma, j’adore les films qui sont un peu fous dans le déroulement de l’histoire, avec des faits invraisemblables, mais qui restent tout de même logiques lorsqu’on en suit les péripéties d’un point à l’autre», affirme notre interlocutrice, qui estime que «cela doit être gratifiant pour tout scénariste de réussir un tel exercice».
«Le film qui a profondément bouleversé ma perception du cinéma est sans aucun doute « La piel que habito », de Pedro Almodóvar, avec Antonio Banderas. C’est un véritable tour de force, mêlant horreur, suspense psychologique et drame. Je ne veux pas spoiler l’histoire, mais son dénouement est tellement saisissant que même aujourd’hui, il me trouble encore», confie Fedwa Misk.
Interrogée sur le film qui a marqué sa vie, elle botte toutefois en touche. «Je ne saurais identifier un seul film qui ait marqué ma vie. Nous sommes le fruit de multiples influences, entre films visionnés et histoires lues, façonnés par nos expériences. Cependant, sur le plan professionnel, certains films agissent comme un catalyseur, m’inspirant à créer des scénarios aussi complexes», répond-elle.
Concernant son expérience en salle de cinéma, l’écrivaine avoue qu’elle n’a malheureusement jamais vraiment apprécié un film que lors des séances de 11h00 ou 15h00, quand la salle est presque vide. «Certains vont au cinéma justement pour l’interaction du public avec le film à l’écran, alors que moi, ça m’est insupportable», précise-t-elle.
Et de conclure: «Une anecdote qui me revient souvent est en rapport avec les personnes qui entrent en salle au moment du générique de fin, alors que nous nous préparons déjà à la quitter. Je me demande parfois s’il existe un club des amateurs de génériques de films, tant cette scène semble récurrente et drôle».