Les galeristes de renom présents à la foire 1-54 de Marrakech ont été unanimes quant au bilan de cette édition. L’événement, qui a rassemblé, du 9 au 12 février, dans la Ville ocre une variété de talents émergents du continent et de sa diaspora, et qui a permis aux exposants de présenter leurs œuvres à un public ciblé, a été un véritable succès, d’après les organisateurs.
Le décompte officiel d’affluence fait état de 10.000 visiteurs pour cette 4e édition africaine d’1-54, soit 6.000 de plus par rapport à la première. Dans la même veine, le nombre de galeries présentes lors de l’édition de 2023 se chiffre à 20, avec une forte présence africaine, avec 8 galeries, dont 4 basées au Maroc.
Dans le secteur des galeries d’art, il suffit d’une bonne vente pour stabiliser les finances. Et manifestement, il n’y a pas que les collectionneurs venus repérer de nouveaux talents qui ont tiré profit de cette édition de la foire. Les galeristes affichent eux aussi leur plus beau sourire.
«Nous sommes extrêmement satisfaits. Nous avons pu vendre au moins une œuvre par artiste exposé», confie fièrement un représentant de la Galerie 38. L’enseigne casablancaise a pu, en effet, écouler plusieurs œuvres, parmi lesquelles figure la sculpture de Siriki Ky (Burkina Faso), des tableaux de Soly Cissé (Sénégal), Barthélémy Toguo (Cameroun), ou encore d’Abdoulaye Konaté (Mali).
Lire aussi : Grosse affluence à la foire d’art 1-54 de Marrakech
Ce sentiment est partagé par le français Templon, qui expose, aux côtés de 11 autres galeries, pour la première fois dans les allées du mythique palace La Mamounia. «Nous sommes très satisfaits de cette édition», explique la représentante de la galerie parisienne. «Nous avons pu écouler 4 œuvres sur un total de 8. La présence d’un grand nombre de collectionneurs et d’acheteurs y a contribué grandement.»
La foire 1-54 de Marrakech, qui se veut avant tout une tribune pour l’art contemporain africain, a pour finalité de mettre en lumière les talents émergents et établis du continent. «On peut dire aujourd’hui que le continent peut mobiliser des énergies à même de rivaliser avec le reste du monde», martèle l’artiste malgache Joël Andrianomearisoa.