Le Grand théâtre de Casablanca alimente la polémique. A la veille de son inauguration prochaine, dont la date reste tout de même incertaine, plusieurs acteurs de la société civile s'interrogent sur l'efficacité d'un tel projet pour la ville de Casablanca. Un projet qui a brassé plusieurs milliards de dirhams. Ce même montant aurait pu être investi, selon ces mêmes acteurs sociaux, dans d'autres infrastructures culturelles de la métropole. C'est ce que rapporte le quotidien arabophone Assabah dans son édition du mercredi 18 juillet.
Première source de mécontentement chez ces acteurs associatifs: la destruction de la fontaine qui animait la fameuse place des pigeons. Malgré la construction d'une autre fontaine en face, à proximité du siège de la wilaya de Casablanca, la nostalgie persiste chez certains.
Autre motif de contestation: le coût exorbitant de ce bijou architectural. Le quotidien rappote que ce même budget aurait pu être largement investi dans plusieurs projets de construction de centres culturels dans tous les quartiers de la ville.
Construit en 2014, ce Grand Théâtre de Casablanca, réalisé par le tandem Christian Deportzamparc et Rachid Andaloussi, comporte une salle de spectacles d'une capacité de 1800 places, un théâtre de 600 places en plus d'une salle pour accueillir les musiques actuelles d'une capacité de 300 places.