Un murmure feutré d’une faune pittoresque à souhait envahit depuis jeudi dernier La Mamounia de Marrakech, qui accueille jusqu’au 12 février la foire d’art 1-54. Après une mise sous cloche due à la pandémie, l’événement tant attendu par les férus d’art renoue avec son public.
Devant les stands étriqués, ornés des tableaux les plus cotés du continent, on croise des artistes de renom et des collectionneurs fortunés. Plus d’une vingtaine de galeries représentant la scène artistique contemporaine, dont des enseignes marocaines comme L’Atelier 21 et la Galerie 38, exposent les œuvres d’artistes africains.
On note également la présence du Français Daniel Templon, qui expose son Kehinde Wiley, son tableau le plus cher de la foire, estimé à 750.000 dollars. «Le public est au rendez-vous, il y a une forte affluence et on espère rester sur la même tendance sur tout le weekend», constate Hayat Belahrach, responsable adjointe de L’Atelier 21.
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Il faut dire que la crise n’a pas altéré la cote des artistes africains les plus en vue, à l’instar des Camerounais Hako Hankson et Moustapha Baïdi Oumarou qui exposent cette année à L’Atelier 21, leur compatriote Barthélémy Toguo (Galerie 38), ou encore le Malien Abdoulaye Konaté.
La foire 1-54 est aujourd’hui confortée par la présence d’investissements et de représentants de fondations privées. Mais ce qui fait surtout son charme, c’est son accessibilité aux galeristes et aux artistes.