Les autres ne sont pas un enfer, ils sont le miroir de ce que je suis, mon être le plus profond. Ils sont un territoire de partage, le pacte pour arrimer mon âme au monde et trouver ma place dans un désordre –généreux– de symboles et de signes.
Généreux, car ma place y est inscrite d’emblée, rien ne m’interdit de la prendre, ni rien ne m’oblige à de dispendieux éclats de rage pour la prendre, mais il m’appartient de la trouver.
Plus qu’un reflet, les autres sont le versant lumineux de ce que je peux être.
Reflet du firmament, écrivait Rumi, l’homme n’est que cela mais il est tout cela, il est le ciel gorgé de lumière, le pouvoir d’être tous les êtres, de revêtir la forme de chacun des vivants qui composent le monde.
L’homme est l’envers et l’endroit du firmament.