Le concert théâtral «Badad» de la troupe Sc'énergia a eu droit à un tonnerre d'applaudissements. C'était hier, mercredi 16 mars au studio des Arts Vivants à Casablanca.
Ce concert-théâtre de la troupe Sc’energia a réuni les acteurs Kamal Kadimi, Khadija Zeroual, Maha El Boukhari et Abdenbi Elbenewi, sur une idée originale de Zacaria Kassi Lahlou.
Badad, ou l’amour en Amazigh, c’est l’histoire «complexe» de la vie des couples modernes déchirés entre le désir de l’autre et leurs propres contradictions.
Des couples qui veulent transmettre le meilleur d’eux-mêmes mais qui finissent par être rattrapés par leur réalité. Ils sont souvent faibles et égarés. Chacun veut tirer le meilleur de l’autre en oubliant qu’il faut d’abord tirer le meilleur de soi. Reprocher à l’autre ce que l’on s’inflige finalement à nous même.
Ce sont là les principaux messages presque subliminaux transmis sur scène devant des spectateurs venus nombreux ce soir-là. C’est dire, la joie du public et l’impatience des amateurs de théâtre de reprendre les sorties culturelles.
Lire aussi : «Le théâtre bouge»: soixante pièces achetées et diffusées à la télévision
Les comédiens eux aussi, avaient du mal à contenir leur joie après deux ans loin de la scène et du public. «Monter sur scène après la longue période de restriction qui a duré pendant deux ans due à l’épidémie du Covid-19, on avait hâte. Pour ma part, ce sera une véritable explosion positive» confie Kamal Kadimi dans une déclaration pour Le360.
Ce comédien est le seul à faire partie du casting initial. La pièce devait se produire en mars 2020, mais la pandémie du Covid-19 est venue chambouler le programme de la troupe.
«Au départ il y avait d’autres comédiens. En plus de Kamal Kadimi, il y avait Jamia El Haouni Badia Senhaji et Zacaria Lahlou, mais lorsque le Covid est arrivé, nous avons dû suspendre le programme de la tournée et entre temps, les acteurs ont changé car la plupart n’étaient plus disponibles. Ils avaient d’autres engagements. Mais là, l’aventure reprend», déclare Sanâa Zaim face caméra pour Le360.
La co-productrice de ce spectacle, écrit et conçu à la manière du Music-Hall, confirme que cette pièce traite des thématiques les plus épineuses et les plus tabous au sein du couple Marocain du 21ème siècle.
Lire aussi : Vidéo. Rabat. La vie reprend au Théâtre National Mohammed V
Badad a eu droit à un tonnerre d’applaudissements après une heure trente de spectacle, caractérisé par une fraîcheur et des situations cocasses, sans non plus tomber dans le sarcasme. Le spectacle se termine d’ailleurs sur une fin heureuse. Les couples se sont crêpés le chignon, mais ont tenu à vieillir ensemble, main dans la main.
Un bel équilibre et une note optimiste. Les spectateurs ont clairement apprécié ce mélange original entre la prestation des comédiens, la mise en scène signée Amine Nasseur, le chant et les reprises originales de Hanane Amjad et la musique de Younes Abdellaoui.