Décidément, Alger n’en rate pas une pour faire de la propagande anti-marocaine. Dernière occasion en date, l’ouverture, le 12 décembre, du 5ème Festival international de cinéma d’Alger par le film «Les Enfants des nuages, la dernière colonie», produit par l’acteur espagnol pro-séparatiste Javier Bardem. Bien entendu, ce «film», financé par les pétrodollars algériens sert la soupe à la chimère séparatiste ; du coup, il ne s’inscrit nullement dans une perspective artistique. Pour justifier sa programmation, Alger a tenté de remettre au goût du jour ce vieux concept de « cinéma engagé » et le fixer comme thème de la présente édition du FICA. Il apparaît à l’évidence que le cinéma n’est qu’un prétexte, un de plus, pour tenter d’écorner l’image du Maroc, présenté, à travers ce soi-disant « film », comme une « force d’occupation ». L’angélisme avec lequel son producteur Bardem glorifie la chimérique « cause sahraouie » et le pathos qui ponctue la logorrhée sur la « souffrance » des séquestrés de Tindouf en fait ni plus ni moins qu’un outil de propagande. Pire encore, il instrumentalise la misère des « enfants » séquestrés à des fins bassement politiciennes. En tout et pour tout, un ratage sur le plan artistique, éthique et même politique compte tenu du parti pris de son auteur, Javier Bardem, parrain du soi-disant Festival du film saharien « Fisahara » se déroulant à Tindouf. En somme, un film qui ne fait pas honneur à l’acteur espagnol oscarisé, lequel veut bien verser des larmes sur ces « enfants des nuages » mais pas une seule sur la fille Daria toujours interdite de quitter les camps de la honte pour rejoindre sa famille adoptive aux îles Canaries, sans parler de l’autre fille Mahjouba qui n’a dû sa délivrance des griffes du Polisario qu’à la mobilisation de l’opinion publique espagnole.
Par Ziad Alami
Le 16/12/2014 à 15h06