Les premières Assises nationales de la publicité auront lieu au cours du mois de juin. À l’initiative de cet événement, le département de la communication (relevant du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication) n’a pas encore défini la date exacte de sa tenue ni choisi la ville qui les accueillera, entre Rabat et Casablanca. Cependant, des séances de travail avec les différents acteurs concernés ont déjà commencé, à raison de trois réunions par semaine.
Parmi les parties prenantes figurent le Groupement des Annonceurs du Maroc (GAM), l’Union des agences conseil en communication (UACC), l’Association nationale marocaine des éditeurs (ANME), l’Association des radios et télévisions privées (ARTI) et l’Association marocaine des sociétés d’affichage publicitaire (AMAP), ainsi que la Fédération des industries culturelles, l’Office des changes, le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), la Direction générale des impôts (DGI), ou encore des acteurs médiatiques, tels que 2M, Médi1 et Régie 3.
Lire aussi : Publicité: triple consécration pour inwi lors de l’African Cristal Festival
Il faut dire que l’enjeu est de taille. «Le marché publicitaire marocain représente 10 milliards de dirhams par an, et plus de la moitié de cette somme est captée par les géants du web, autrement dit les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, NDLR). De nombreux annonceurs marocains diffusent leurs publicités sur des sites étrangers, ce qui constitue un manque à gagner pour le pays», confie un professionnel du secteur dans une déclaration pour Le360.
Taxer les GAFAM
La principale recommandation des professionnels marocains est de faire appliquer l’accord de l’OCDE, qui prévoit la taxation des revenus publicitaires générés au Maroc par les plateformes du Net. L’objectif serait d’instaurer une imposition de 15%, afin de renforcer la souveraineté médiatique du pays et de créer un véritable écosystème des médias.
Les professionnels dénoncent également une situation où les prix publicitaires sont cassés, entraînant un dumping sur le marché et un appauvrissement des médias marocains. En attendant la tenue de ces Assises, les réunions se poursuivent au siège du ministère. Au total, 24 séances de travail sont prévues et devraient aboutir à la finalisation du programme et des axes de discussion de cette rencontre.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte