Avec plus d’un siècle d’histoire, le Conservatoire de Casablanca occupe une place de premier plan dans le domaine de la formation musicale. Niché au cœur de la ville, sur le boulevard de Paris, cette institution prestigieuse, est témoin de plus d’un siècle de dévouement à l’art et à la formation des artistes. Depuis son inauguration il y a 107 ans de cela, le conservatoire a façonné des générations d’artistes, couvrant une large gamme de disciplines artistiques.
Abdellatif Benouhoud, directeur-coordonnateur général des conservatoires de musique de Casablanca, rappelle la richesse des enseignements dispensés dans cet établissement centenaire. «Au Conservatoire de Casablanca, nous enseignons une large gamme de disciplines, de la théorie musicale au piano, en passant par le violon, la clarinette et bien d’autres instruments. Sans oublier les arts de la danse et du chant classiques, la musique andalouse ainsi que le théâtre en arabe et en français, soit un total de 36 matières», déclare-t-il pour Le360.
En ce qui concerne les effectifs pour la saison 2023-2024, le Conservatoire de Casablanca accueille pas moins de 1650 élèves, de tout âge et toutes disciplines confondues. Benouhoud souligne également l’accessibilité financière de l’établissement, soulignant le soutien déterminant du conseil municipal de Casablanca. «Les frais d’inscription demeurent symboliques, ne dépassant pas 180 dirhams par an. C’est une manière pour la municipalité d’encourager les jeunes et les citoyens casablancais en général à s’engager dans l’art», explique-t-il.
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Cependant, malgré cette atmosphère artistique, des nuages assombrissent le paysage. Mohamed Harez, professeur de Luth, évoque les défis auxquels sont confrontés les enseignants du conservatoire. «Nous ne bénéficions pas d’un salaire fixe, mais sommes rémunérés sur la base des heures travaillées. Cela crée des retards de paiement assez frustrants», confie-t-il.
Cours de chant classique au Conservatoire de Casablanca.
Il explique que les enseignants sont considérés comme des fonctionnaires municipaux, soumis aux fluctuations du budget. «Ce que nous demandons, c’est simplement d’être payés à temps car le retard dure parfois de longs mois. Pour certains d’entre nous, c’est une question de subsistance. Nous n’avons pas tous un second job à côté, donc cette situation nous plonge dans une incertitude permanente, ce qui n’est pas facile à vivre», conclut l’enseignant.
En réponse à cela, Abdellatif Benouhoud confirme que les présidents de la commune chargés des affaires culturelles ont déployé d’importants efforts pour régler la situation administrative avec l’entreprise chargée de payer les salaires des enseignants. Selon lui, cela ne tardera pas à se faire et les enseignants recevront bientôt leurs droits.