Le projet de préservation des mosaïques du site historique de Volubilis est officiellement achevé. Pour célébrer la fin de cette restauration à l’initiative de l’ambassade des États-Unis à Rabat, une cérémonie a eu lieu, hier, in situ à laquelle a assisté la chef de mission adjointe américaine Aimee Cutrona.
Ce projet, mené en collaboration avec l’Association Ifker d’éducation sur l’environnement et le développement durable, s’est étalé sur une durée de deux ans, et a mobilisé un budget global de 189.000 dirhams.
Soutenus par le ministère marocain de la Culture et par le Fonds des ambassadeurs américains pour la préservation culturelle, les travaux concernaient spécifiquement la restauration et la préservation de mosaïques historiques, des 2ème et 3ème siècles, inspirées de la mythologie gréco-romaine. À savoir, les mosaïques de la Maison d’Orphée à Volubilis et des dizaines de panneaux de mosaïques provenant de la cité romaine ancienne de Banassa, entreposés sur les lieux.
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Des artisans locaux ont été associé à la restauration et à la préservation des mosaïques dans le but de créer des moyens de subsistance durables dans la région après avoir bénéficié d’une formation dédiée et spécialisée.
Volubilis est le vestige d’une ville romaine qui fut capitale du royaume de Maurétanie, située dans la plaine du Saïss, sur les bords de l’oued Rhoumane, rivière de la banlieue de Meknès, non loin de la ville de Moulay Driss Zerhoun où repose Idriss Ier, fondateur de la dynastie des Idrissides.
Partiellement découverte de nos jours, la cité antique éclot à partir du 3ème siècle av. J.-C. en tant qu’établissement punique et se développe rapidement à partir du moment où elle entre dans le giron romain, pour dépasser une superficie de 42 hectares.
La parure monumentale de la ville se développe particulièrement au 2ème siècle, à la suite de l’enrichissement économique de la région. La ville vivait du commerce de l’huile d’olive. En effet, dans ses ruines de nombreux pressoirs à huile sont présents. Cet enrichissement se traduit également dans l’architecture privée par la construction de vastes villas pourvues de belles mosaïques, la cité apparaissant comme un centre de rayonnement de la civilisation romaine.