L'Association marocaine d'orientation et la recherche scientifique (Amors) a organisé hier, samedi 6 mars, à la plage d’Anza, à quelques kilomètres au nord d’Agadir, une opération de moulage sur une importante superficie, qui abrite un nombre important d'empreintes de dinosaures. Il faut dire que la plage d'Anza fait figure, depuis quelques années, de référence mondiale, par ses empreintes authentifiées de dinosaures.
Une vingtaine de jeunes de la région ont pris part à cette opération. Mohamed Salhi, président de l'Amors, précise qu'il est important "de préserver ces empreintes et de les valoriser, en attendant la mise en place du projet tant attendu de réhabilitation des lieux et dont l’exécution se fait attendre".
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En effet, si Agadir se présente comme une destination touristique mondialement connue et très prisée, la ville manque néanmoins de ces atouts, qui, tel un Jurassic Park, pourraient attirer davantage de visiteurs, férus de paléontologie.
"Il faudrait que les responsables accordent de l’intérêt à ce patrimoine [et à] sa sauvegarde. Nous appelons à la création d’un musée qui sera sans doute d’un grand apport pour la région. Il servira de lieu apprentissage à la population, dont les élèves et étudiants, et renseignera les scientifiques", affirme cet interlocuteur.
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Professeur universitaire, paléontologue de renommée internationale, Moussa Masrour est connu pour avoir réalisé plusieurs opérations afin d’éviter la disparition des empreintes de dinosaures dans la région. Il a supervisé et encadré cette nouvelle opération de moulage à la plage d’Anza. Pour Le360, il explique la démarche scientifique qu’il a adoptée afin de mener à bien cette action.
"Le but du moulage est d’avoir des copies des empreintes des dinosaures, sans se déplacer sur les lieux où ils ont été remarquées. Mais pour cela, il faut que soit mis à disposition des spécialistes un musée ou une salle d’exposition où le public puisse les voir", explique le paléontologue.