André Azoulay le conseiller du roi Mohammed VI a plusieurs casquettes. Il est politicien mais aussi acteur culturel. Durant la conférence inaugurale du Festival international des anciennes médinas ce mercredi 23 mars au centre culturel Ajial, Azoulay ne mâche pas ses mots et va même jusqu'à surprendre l’assistance lorsqu’il lance un «Je plaide coupable».
«Vous comprendrez, je suis aussi de l’autre côté de la barrière également. Donc, je me sens coupable de ce que la politique ne peut pas faire ou ne sait pas faire», a t-il déclaré.
A ses côtés, sur scène: Nabil Benabdellah, le ministre de l’Urbanisme et de la politique de la ville et Mohammed Achaari, l’ancien ministre de la Culture.
Le trio a été invité par l’Association du Festival des anciennes médinas pour donner chacun sa définition de la culture et de son rôle dans le développement humain. La journaliste et directrice artistique du festival, Sanaa Zaim, s’est chargée de modérer cette conférence durant laquelle Nabil Benabdellah a profité de l'occasion pour déclarer que le budget consacré par le gouvernement marocain est dérisoire.
Le ministre de l’Urbanisme a néanmoins annoncé qu’un programme vient d’être signé entre les ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Urbanisme d’un budget de 1 milliard 700.000 DH pour faire entrer la culture dans les anciennes médinas. «Il faut injecter de la vie dans les maisons. Mais le problème des anciennes médinas, ce sont les maisons qui menacent ruine. Il faut réhabiliter, rénover mais aussi, et surtout, dédensifier», a-t-il souligné.
Pour Mohammed Achaari, il faut faire très attention lorsqu’on parle des anciennes médinas. «Lorsqu’on parle de l’ancienne médina, nous avons souvent l’impression que c’est un membre à part qu’il ne s’intègre pas dans la ville ou qu’il n’est pas au cœur de la ville. ».
Les politiques présents à la conférence inaugurale ont ouvert le bal de ce Festival de trois jours, qui durera jusqu’au 27 mars.