Dans sa livraison du jour, Aujourd’hui Le Maroc nous apprend que le Royaume opte pour un virage stratégique dans ses accords de libre-échange. Le quotidien indique que, même si le choix des zones de libre-échange est maintenu et appuyé, les autorités compétentes comptent procéder à des rééquilibrages, à chaque fois qu’il le faudra, avec certains pays. «Pour les responsables, le Maroc va jouer la carte du principe de réciprocité. Un traitement qui s’est déjà révélé payant avec deux pays au cours des derniers mois, en l’occurrence l’Egypte et la Turquie. S’agissant du dossier égyptien, le Maroc a obtenu pour la première fois, au cours de l’année 2021, l’entrée des voitures Renault fabriquées dans les lignes de production de la zone de Tanger avec une exonération totale des droits de douane», précise Aujourd’hui Le Maroc. Les discussions initiées par le Maroc ont également permis de simplifier avec l’autre partie les procédures d’entrée sur le marché égyptien.
Il faut savoir que ces réalisations ont été obtenues après la création d’une veille avec le secteur privé marocain, afin de détecter toutes les difficultés rencontrées par les exportations marocaines aux frontières des pays partenaires. Aujourd’hui Le Maroc rappelle qu’avec la Turquie, le Royaume a, au cours des derniers mois, obtenu la révision de l’accord de libre-échange. Concrètement, les deux parties ont accepté d’intégrer à l’accord initial une liste négative de plus de 1.200 produits locaux subissant l’impact des importations turques. Les produits concernés vont notamment du secteur du textile, habillement et cuir à la métallurgie, en passant par les domaines de l’électricité, du bois et de l’automobile. De même, une évaluation annuelle de la liste négative sera possible afin d’intégrer de nouveaux produits ou en retirer d’autres.
«Encouragés par les résultats obtenus, les responsables comptent ouvrir de nouveaux dossiers en 2022. Le plan d’action du ministère de l’Industrie et du commerce prévoit notamment le renforcement et l’approfondissement de la coopération avec l’Union européenne. Concrètement, il s’agit de négocier de nouvelles règles plus souples dans le cadre de la zone Euromed pour permettre un accès plus important des exportations marocaines et/ou la protection de l’industrie locale», précise Aujourd’hui Le Maroc. Il sera également question de renouveler les partenariats avec les pays arabes. Le but est de revoir les règles relatives à la mention du pays d'origine dans le cadre de la zone arabe de libre-échange, sans oublier le retour des négociations pour la création de l’Union douanière arabe. «D’autres mesures ne sont pas écartées pour rééquilibrer la balance commerciale avec certains pays ou lutter contre certaines pratiques concernant la mention pays d’origine et la contrefaçon», conclut Aujourd’hui Le Maroc.