Les banques détiennent 18 milliards de dirhams d’actifs immobiliers à vendre, écrit à sa Une L’Economiste du jour. Le journal souligne que la Banque centrale n’a eu cesse, ces dernières années, d’attirer l’attention des banques de la place sur l’augmentation des dations en paiement, ajoutant que les difficultés de certains promoteurs immobiliers avaient poussé les établissements bancaires à accepter des biens immobiliers en remboursement de crédit. Notons qu’après plusieurs discussions avec les banques, Bank Al-Maghrib a finalisé les règles régissant les actifs acquis par voie de dation en paiement et ventes à réméré.
L’Economiste précise que ces règles devraient entrer en vigueur dans les tous prochains mois. Le dispositif prévoit la mise en place de règles comptables dédiées, ainsi que l’édition d’une directive fixant les bonnes pratiques en matière de gouvernance et de gestion desdites opérations. Le quotidien indique qu’il introduit, également, un traitement prudentiel spécifique des expositions sur les actifs acquis par voie de dation.
Il est à noter que le portefeuille détenu par l’ensemble du secteur est estimé à 18 milliards de dirhams. L’Economiste explique qu'un actif hors exploitation, qui n’a pas été cédé au bout d’une certaine période, n’a pas de marché et doit donc être provisionné. Notons d’ailleurs que la Banque centrale a retenu une provision minimale de 30% au bout de quatre ans. Le niveau de provisionnement va évoluer en fonction du nombre d’années de détention du bien. Selon L’Economiste, le portefeuille actuel équivaut à une provision de 6 milliards de dirhams.