Dans son édition du 16 août, le quotidien l’Economiste rapporte que Bombardier compte délocaliser une partie de l’activité nord irlandaise vers sa filiale marocaine.Le site de Belfast souffre, en effet, d’un manque de compétitivité, contrairement à celui basé au Maroc. Cité dans les colonnes de la publication, Benbrahim Andaloussi, le président du Gimas, explique que les informations obtenues par son groupement font état d’une satisfaction de l’industriel canadien vis-à-vis de ses installations dans le royaume.
Le géant de l’aéronautique voudrait réduire ses coûts, et le redéploiement concernera le montage des jets de «série C». Ceci entraînera la suppression de 700 postes en 2016 et 1080 en 2017 sur l’usine de Belfast. Le journal explique que le Gimas a exprimé, en mars dernier, son souhait pour que le Maroc devienne le premier fournisseur de l’Europe en termes de composantes aéronautiques. L’objectif est de faire de l’activité marocaine une jumelle de celle qui existe au Mexique et fournit l’Amérique du Nord avec 4,5 milliards de dollars et quelques 29.000 emplois. Le pays a pu récupérer 2% des revenus et 6% des emplois du secteur aéronautique de la région.
Le secteur de l’aéronautique dégage, sur le vieux continent, près de 128 milliards de dollars et quelque 375.000 postes d’emploi. Les ambitions du Maroc tournent autour de 2,5 milliards de dollars de revenus et 23.500 emplois. Cette volonté du Gimas commence à se concrétiser avec le nouvel investissement de 140 millions de dollars injectés par le constructeur canadien, en octobre dernier.