Le deal revêt un caractère stratégique pour le fabricant américain de composants qui cherche à diversifier sa clientèle, mais aucun accord n’a été conclu pour le moment puisque les négociations se poursuivent toujours entre les deux parties.
Le groupe industriel canadien Bombardier, qui connaît de graves difficultés financières, a annoncé en mai la mise en vente de ses activités aéronautiques à Belfast et à Casablanca.
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«Nous avons décidé de céder nos activités aérostructures du site de Belfast et de Casablanca, dans une seule offre, avec l’intention de maintenir les produits de Bombardier dans les deux sites», avait expliqué Stephen Orr, vice-président directeur général de Bombardier Maroc dans un entretien exclusif accordé à Le360.
«Nous avons l’intention de continuer à développer notre chaîne d’approvisionnement locale afin d’accroitre notre compétitivité. Le site du Maroc continuera à jouer un rôle important dans la chaîne d’approvisionnement de Bombardier…La mise en vente n’entraîne aucune suppression ou réduction d'effectifs. Nos employés sont rassurés et nous continuons à travailler comme d’habitude avec eux et avec nos partenaires sociaux», avait tenu à rassurer le numéro un de la filiale marocaine de l’avionneur canadien.
Spirit, qui figurait bien sur la liste des prétendants à l’achat des usines de Belfast et de Casablanca (aux côtés d’Airbus, du britannique GKN et de l’espagnol Aernnova), avait déclaré publiquement que la diversification de sa clientèle (hors Boeing) sera le principal critère pouvant motiver une éventuelle acquisition. Selon Reuters, Airbus n’a pas soumissionné à l’appel d’offres du groupe canadien.
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Spirit est le plus grand fournisseur de Boeing, mais il prévoit d'étendre son business avec Airbus via l’acquisition, annoncée en 2018, du fournisseur Asco Industries pour un montant de 650 millions de dollars.
En mai, Spirit, qui fabrique le fuselage, les composants structuraux du moteur et les pièces d’aile du 737 MAX de Boeing, a dû revoir ses perspectives à la suite des deux accidents de ce dernier modèle. Mais Spirit a continué à produire des pièces pour le MAX à raison de 52 unités par mois, même si Boeing a réduit la production mensuelle de l’avion à 42 unités.