La sortie médiatique de Mohammed Benmoussa, Chief economist à la CGEM, n'a pas été du goût des responsables d'Afriquia. Le groupe a décidé de réagir à l'interview que ce dernier a accordé à un site web, dans les colonnes du quotidien Aujourd'hui le Maroc, dans sa livraison du 29 octobre. Said El Baghdadi, directeur général d'Afriquia, estime qu'il y a une volonté de nuire au distributeur d'hydrocarbures au vu des fausses informations qui ont été distillées dans cet entretien.
D'abord, fait remarquer El Baghdadi, Afriquia a toujours été le plus grand client de la Samir même à la veille de sa fermeture, a réglé l'ensemble de ses factures à la raffinerie au même titre que tous les opérateurs du secteur, a fortement soutenu la Samir durant les pires moments de crise, comme ce fut le cas lors des tristes épisodes des inondations et de l'incendie de 2002.
D'un autre côté, les importations ne peuvent servir de prétexte aux difficultés rencontrées par la raffinerie car celles-ci ont été libéralisées en 2002 dans le cadre des Accords de libre-échange, soit 16 ans avant la fermeture de la Samir. Ainsi, selon le dirigeant d'Afriquia, les vraies raisons de la faillite sont à chercher ailleurs, à commencer par la gouvernance de la société.
Ce dernier reproche au responsable d'annoncer des parts de marché exagérées et affirme ne pas comprendre pourquoi "certaines parties tentent sciemment et désespérément de nous mêler à ce dossier qui est aujourd'hui entre les mains de la justice". Baghdadi rappelle avec force qu'Afriquia n'est concernée ni de près ni de loin par ce dossier, ajoutant que la compagnie n'est nullement intéressée par une reprise de la Samir.