Amith: voici pourquoi Karim Tazi a retiré sa candidature aux élections du 18 juin

Le360

Contre toute attente, le président sortant de l’Amith, Karim Tazi, se retire de la course aux élections prévues le 18 juin prochain. Les membres de l’association des textiliens voteront pour une candidature unique, celle du binôme composé de Mohamed Boubouh, PDG de BBH Holding, et de Jalil Skalli.

Le 04/06/2019 à 14h58

«Karim Tazi a décidé de retirer sa candidature tout en restant engagé auprès de l’association et de la nouvelle équipe», indique l’association dans un communiqué diffusé en début de soirée, hier, lundi 3 juin.

Ce retrait, explique la même source, intervient à l'issue d’une tournée régionale et d’une série de rencontres avec les opérateurs du secteur. L’Amith, poursuit ce communiqué, serait menacée d’une fracture pouvant conduire à une division.

Ce retrait, insiste l’Amith, est uniquement motivé par le spectre d’une division de l'association. «L’Amith est restée unie et inclusive depuis près de 60 ans et l’objectif consiste à poursuivre une dynamique initiée avec les pouvoirs publics pour le rayonnement de l’industrie de textile», est-il ajouté dans le document. 

Une candidature unique sera donc proposée au vote le jour des élections, le 18 juin prochain. Celle de Mohamed Boubouh, PDG de BBH Holding, et de son binôme, Jalil Skalli, DG de Dolidol. 

Suite au retrait de Karim Tazi, l’absence d’une rivalité autour de programmes électoraux serait un coup dur à l’encontre de l’exercice démocratique au sein de l’Amith.

«La démocratie n’est pas dans une fin en soi dans une association composée de 380 membres votants. J’étais extrêmement favorable au jeu démocratique en veillant notamment à renforcer le poids des régions au sein du Conseil d’administration. La démocratie a apporté u débat, mais il ne faut pas qu’elle détruise l’association», explique Karim Tazi, contacté par Le360.

«Notre secteur est sensible, avec une valeur ajoutée socio-économique faible. Les entrepreneurs sont souvent sous tension. J’ai présidé l’Amith pendant trois ans. Il n’est pas facile de porter les projets de l’Amith même lorsque celle-ci est unie», ajoute le fondateur de l’enseigne Marwa.

Par Wadie El Mouden
Le 04/06/2019 à 14h58