Dans les recettes ordinaires du budget, on distingue deux grandes familles: les recettes fiscales et les recettes non fiscales. De manière générale, la première catégorie regroupant différents impôts et droits de douane ou d’enregistrement est prépondérante: depuis 2018, elle a toujours pesé pour plus de 90% des recettes ordinaires.
Néanmoins, avec la loi de finances rectificative de 2020 qui a été imposée par le contexte de crise sanitaire, ce seuil a été franchi à la baisse. Dans le projet de budget 2021, elle passe même à 88%. Cette baisse prévue des recettes fiscales est due forcément aux difficultés auxquelles devraient faire face les contribuables.
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Pour compenser partiellement cette réduction des recettes fiscales, le ministère des Finances compte sur l’apport des entreprises et établissements publics. Outre des recettes de privatisation qui devraient atteindre les 4 milliards de dirhams, Mohamed Benchaâboun table sur des produits de monopoles, d’exploitation et des participations financières de l’Etat de plus de 17 milliards de dirhams. C’est 2,5 milliards de dirhams de plus que ce qui était prévu dans la loi de finances rectificative 2020 et quasiment le double des prévisions pour cette rubrique dans la loi de finances 2018.
Il faut donc s’attendre à voir la future Agence nationale pour la gestion des participations de l’Etat décider en 2021 de remonter un maximum de dividendes de la part des entreprises publiques, quitte à puiser dans les réserves financières de ces dernières. Mais encore faut-il que le portefeuille public soit suffisamment performant.