«Le contrôle de la pratique du noir dans les cliniques ne relève pas du périmètre d’intervention du ministère de la Santé». Les propos émanent du ministre de la Santé, Anas Doukkali, lors de la séance hebdomadaire des questions orales, jeudi 25 juin. Tout en énumérant les dispositions qui font l’objet du contrôle régulier de la part de son département, en coordination avec les conseils régionaux de l’ordre national des médecins, Doukkali met l’accent, entre autres, sur l’adhésion à la convention nationale et surtout l’obligation d’affichage des tarifs conformément à la loi 131-12 relative à l’exercice de la médecine.
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Interpellé sur les insuffisances du Ramed, le ministre tient à rappeler que ce dispositif mobilise un budget annuel de 2,2 milliards de dirhams, outre son impact positif sur les dépenses de santé des ménages. Celles-ci auraient baissé de 38% grâce au Ramed, a-t-il constaté. Le ministre invite à chercher de nouveaux canaux de financement à même de résoudre la problématique de la pérennité du régime. Parmi les pistes avancées afin d’alléger la pression sur les finances de ce régime, le ministre cite le projet de ciblage des populations en précarité, actuellement à l’étude au niveau du ministère de l’Intérieur. L’adhésion des indépendants au régime de l’assurance maladie obligatoire devrait de même donner un nouveau souffle au Ramed, estime Doukkali.