La conclusion du dernier rapport de contrôle de la qualité de service (QoS) des réseaux des opérateurs de télécommunications, effectuée par l’ANRT en 2014, est sans appel: il y a une dégradation par rapport aux précédentes campagnes de mesure, en ce qui concerne le service de la téléphonie mobile (2G et 3G). Alors, le gendarme des télécoms hausse le ton: “Les opérateurs concernés ont été saisis pour prendre toutes les actions nécessaires en vue d’améliorer la qualité de service de leurs réseaux”, annonce un communiqué de l’ANRT rendu public ce jeudi 29 janvier. Et l’agence prévient que ce n’est pas juste une recommandation: “ Un suivi rigoureux de la mise en œuvre de ces actions sera assuré par les services techniques de l’ANRT durant l’année 2015, notamment à travers la réalisation de campagnes de mesures sur le terrain évaluant l’efficacité des actions entreprises par les trois opérateurs”, ajoute la missive de l’Agence dirigée par Azdine El Montassir Billah.
Pourtant, de prime abord, les chiffres ne sont pas si mauvais. Le taux moyen de réussite des appels est de 92% et 89,9% respectivement pour les services voix 2G et 3G. Concernant la qualité auditive des communications, le taux des appels ayant une qualité auditive “parfaite/acceptable” est de 77% pour IAM, de 75% pour Médi Telecom et de 78% pour Inwi.
La qualité du service Internet mobile 3G a été également mesurée par l’ANRT. Sur Smartphones, le taux global de connexions réussies atteint les 99,88% avec un débit moyen de 2,352Mbps et 1,216Mbps, respectivement pour la reception et l’envoi. Sur PC, ce taux global de connexions réussies va jusqu’à 99,98%, mais avec un debit moyen nettement inférieur.D’autres résultats plus détaillés par ville et par opérateurs sont disponibles dans le rapport de l’ANRT. Et pour cause, l’Agence a passé au crible quelque 120.000 appels téléphoniques, 30.000 SMS et 60.000 mesures data, le tout dans 8 villes du royaume.