Casablanca ambitionne de devenir une place incontournable de l'arbitrage sur le continent africain. Vendredi et samedi derniers, souligne Les Ecos dans son édition du 14 décembre, la deuxième édition du cycle de conférences “Casablanca Arbitration Days” (CAD) a attiré tout le gotha des affaires marocain et africain, en plus d'éminents juristes.
L'objectif? Passer au scanner les atouts, opportunités et actions à mettre en place pour ériger la capitale économique en véritable hub de l'arbitrage. “Notre objectif est de mettre à la disposition des investisseurs des structures spécialisées dans l'arbitrage répondant aux standards internationaux pour la résolution des différends en Afrique”, indique Saïd Ibrahimi, DG de Casablanca Finance City Authority (CFCA) et organisateur de l'événement en partenariat avec le Casablanca International Mediation & Arbitration Center (CIMAC). Selon le ministre de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy, Casablanca a le potentiel et les atouts nécessaires pour prétendre à ce statut.
Il faut dire, que l'enjeu est de taille. Le continent regorge d'opportunités d'affaires et suscite la convoitise des majors mondiaux. “On estime les besoins d'investissements en Afrique à 100 millions de dollars par an. Energies renouvelables, banques et assurances ...”. En résumé, “les opportunités ne manquent pas”, comme l'affirme Karim Haji, DG de la Bourse de Casablanca.
De fait, la question de la résolution des conflits se pose avec acuité pour les investisseurs qui jettent leur dévolu sur le continent africain. Cette deuxième édition entend donc renforcer la place de Casablanca comme lieu privilégié de l'arbitrage continental et régional. Selon les organisateurs, la présence d'intervenants internationaux de premier plan constitue d'ailleurs un gage de confiance renouvelée dans le potentiel arbitral et l'attractivité juridique du Maroc. Le royaume, ouvert aux investisseurs étrangers, impliqué dans les échanges et acteur de nombreuses réformes économiques, peut à juste titre ambitionner de conquérir sa place parmi les grandes références de l'arbitrage international, notamment par le biais du CIMAC et du CFCA.