Lors de son passage à l'émission Grand format-Le360, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor est revenue sur le plan d’action de la tutelle pour accompagner les coopératives nationales et redynamiser la filière de l’artisanat.
Rassurante, la ministre a tenu à préciser que le secteur des coopératives a été épargné par l’impact de la fermeture des frontières. Le marché national étant le principal client de ces structures. Et 5.000 nouvelles coopératives ont été créées durant l’année 2021, avec 25.000 emplois à la clé, indique Fatim-Zahra Ammor.
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Pour les prochaines années, la tutelle aspire ainsi à augmenter la part du secteur dans le PIB global, pour atteindre 8% du PIB national à l'horizon 2026 contre 2% actuellement, avec près de 50.000 emplois créés.
Pour ce faire, la ministre explique que son département travaille actuellement à accompagner les coopératives dans des partenariats avec des institutions publiques et des entreprises privées, l’objectif étant d’accélérer la croissance du secteur notamment dans le monde rural et de soutenir l’inclusion professionnelle des femmes.
Pour ce qui est du secteur de l’artisanat, victime collatérale de la fermeture des frontières et de la crise économique dont souffre le secteur touristique depuis plusieurs mois, Fatim-Zahra Ammor a fait savoir que l’objectif du ministère est de réussir à rendre cette filière indépendante du tourisme et moins vulnérable à l’avenir, grâce à des programmes de soutien à l’export.
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«On travaille actuellement sur un projet structurant pour renforcer l’export de l’artisanat qui représente aujourd’hui 10% seulement. Nous avons mis en place des centres d’excellence dans deux catégories d’artisanat, à savoir la poterie et le tapis pour les rendre plus compétitifs sur le marché international», explique la ministre.
Sur le volet de la généralisation de l’assurance maladie obligatoire, la ministre indique que le registre national de l'artisanat a permis l’identification de 172 filières artisanales. «Il y a moins d’un mois et demi, on ne savait pas qui était un artisan et qui ne l’était. Le registre national a permis à chaque professionnel de l’artisanat de s’inscrire dans la filière qui lui correspond, et d'adhérer par la suite à la CNSS. Ce travail en amont nous a permis d'accélérer ce chantier, que nous accompagnons de près», conclut la ministre.