Assurances: Lloyds apporte son expertise au secteur marocain

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Revue de presseKiosque360. C’est un gros pari que fait Lloyds en s’implantant au Maroc. Le prestigieux marché d’assurance veut accompagner le dynamisme du marché marocain. Son modèle économique s’appuie exclusivement sur les acteurs locaux.

Le 05/04/2018 à 22h41

Lloyds a des ambitions pour le Maroc. Considéré comme l’un des acteurs les plus importants dans le secteur de l’assurance mondiale, ce poids-lourd vient d’inaugurer son bureau à Casablanca Finance City. Dans un entretien accordé au journal L’Economiste dans son édition du jour, Inga Bealesa, présidente de Lloyds, estime que le marché marocain est «un marché en pleine croissance».

Elle a flairé «l’intérêt d’accompagner cette dynamique et d’apporter son savoir-faire». La maison anglaise compte installer son modèle économique, qui consiste à ne travailler qu’avec des acteurs locaux, en leur apportant son expertise et en leur déléguant son autorité de souscription, afin qu'eux-mêmes l’offrent ansuite aux partenaires locaux. Lloyds est également actif dans la réassurance. La présidente estime aussi que «le fait de s’implanter à CFC aura un effet entonnoir puisque quelques-uns des 84 syndicats membres du marché pourraient s’acheminer vers d’autres régions du continent à partir du Maroc».

Pour ce qui est de l’ouverture du marché marocain de l’assurance et réassurance, la patronne de Lloyds salue «les efforts d’ouverture, particulièrement des acteurs locaux». Cet important marché, qui progresse fortement dans la digitalisation, pourrait partager son expérience de la modernisation, car dans «la législation actuelle marocaine, la police d’assurance continue d’être exigée, ce qui n’est plus le cas sur le marché britannique». Il est donc nécessaire de mettre en place «un système qui enregistre chaque étape et confirme que la couverture légale et juridique a été réalisée».

Pour ce qui des nouveaux risques liés notamment à la Bock chain, «Lloyds a toujours été avant-gardiste pour la couverture de nouveaux risques». Il a même été le «premier assureur à couvrir un avion» grâce à son modèle économique basé sur le partage de risque entre les 84 syndicats membres du marché. Et si Lloyds donne l’impression d’être une marque élitiste pour le grand public, c’est au grand damn de la patronne, qui tente de changer drastiquement cette image. «Nous voulons être plus inclusifs en termes de nationalité et de genre… Ceci est absolument indispensable si nous voulons pérenniser notre longévité sur les 300 prochaines années.»

Par Rachid Al Arbi
Le 05/04/2018 à 22h41