Le transport d’un conteneur de 40 pieds entre l’Asie et la Méditerranée occidentale va passer de 3.000 dollars à 6.000 dollars. Pour un conteneur de 20 pieds, il en coûtera 3.500 dollars contre 2.000 dollars jusqu’à présent. Le tarif pour un conteneur de 40 pieds passera lui de 3.200 à 6.200 dollars pour les échanges entre l’Asie et la Méditerranée orientale. Ces révisions de tarifs sont une conséquence directe des attaques perpétrées par les rebelles houthis du Yémen près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique.
Le leader mondial italo-suisse, MSC, a lui aussi augmenté ses tarifs le 1er janvier pour compenser l’allongement du transit de ses navires qui contournent désormais l’Afrique au lieu de passer par le canal de Suez, annonçant le 28 décembre une surcharge de 1.000 à 2.000 dollars par conteneur pour les échanges entre la Méditerranée et la péninsule arabique, l’Afrique de l’Est ou le sous-continent indien.
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Dimanche, un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk a été touché par un missile. La marine américaine a assuré avoir coulé en représailles trois navires houthis qui attaquaient le bâtiment. Depuis le 19 octobre, 23 attaques ont été menées par des Houthis contre des navires internationaux dans la zone, qui voit passer 12% du commerce maritime mondial. Les rebelles multiplient les attaques au large des côtes yéménites, affirmant agir en solidarité avec Gaza, bombardé et assiégé par Israël après les attaques sanglantes perpétrées par le Hamas le 7 octobre.
La plupart des transporteurs maritimes ont donc renoncé à emprunter le canal de Suez et détournent leurs navires vers le cap de Bonne-Espérance, au large de l’Afrique du Sud, ce qui rallonge le voyage d’une semaine environ entre l’Asie et l’Europe. Maersk et MSC ont interrompu temporairement tout passage en mer Rouge.
L’allemand Hapag-Lloyd a lui annoncé maintenir la mesure au moins jusqu’au 9 janvier. CMA CGM de son côté fait de nouveau naviguer certains de ses bâtiments dans la région depuis le 26 décembre, mais déroute toujours une partie de sa flotte vers le cap de Bonne-Espérance.