Le changement de paradigme dans l’industrie automobile représente une opportunité pour le Maroc de faire son entrée dans le club des pays opérant dans le secteur, estime L’Economiste qui évoque le sujet dans sa livraison de ce 1er septembre. Le journal rappelle par ailleurs que le royaume est loin d’être le seul pays à s’être positionné sur ce créneau, puisque les experts de la Division des études et des prévisions financières (DEPF) du ministère de l’Economie ont identifié, par exemple, la Roumanie et la Turquie comme étant de sérieux concurrents.
Ainsi, la Turquie compte 15 constructeurs implantés dans le pays, plus de 1000 équipementiers et 500.000 emplois générés. En 2014, elle a réalisé une production de 1,17 million d’unités, avec un volume d’exportation de 855.000 véhicules et 22,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires. «Si le Maroc veut rester dans la course, il est crucial de redoubler d’efforts sur les salaires (estimés à 1,30 dollar/heure), les qualifications et un environnement des affaires favorable. Le timing est tout aussi important», souligne un observateur cité par le journal.
L’autre concurrent du Maroc est le Mexique. L’industrie mexicaine a atteint, en 2014, une production record de 3,2 millions d’unités, dont 2,6 millions écoulées à l’export, soit 82% de la production. Cela fait de ce pays le 4ème exportateur mondial. La production est en grande partie destinée aux Etats-Unis (70%).
Selon L’Economiste, la filière automobile roumaine est celle qui a le plus de similitudes avec l’industrie automobile marocaine. Il faut savoir que le secteur automobile y est le premier secteur exportateur et l’un des principaux moteurs de la croissance économique du pays, avec 338.000 unités exportées en 2014 pour une valeur globale de 16 milliards d’euros. Comme au Maroc, l’industrie roumaine est caractérisée par la présence de Renault qui a fait du pays le seul pays hors France à être doté de l’ensemble de ses structures opérationnelles (Centre de R&D, de Design, centre technique et d’essais…)..
