Automobile: une progression des ventes à relativiser

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Revue de presseKiosque360. Le marché commence l’année en hausse. Sauf qu'il profite toujours de la dynamique de décembre 2020.

Le 04/02/2021 à 21h53

A la surprise générale, les ventes de voitures neuves ont démarré l'année en hausse. Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte que "le marché du neuf à progressé au terme du mois de janvier de près de 7% à 13.335 unités toutes catégories confondues (VP et VUL)" alors qu'il affichait une forte baisse (-20%) en 2020 en raison de la pandémie du coronavirus.

Le journal détaille: "Le VP importé monté qui représente la plus grosse part de marché s’accroit de plus de 4% à 11.679 unités. Le VUL fait mieux même s’il représente peu de volume. Ce segment s’est ainsi amélioré de 26% à 1.656 nouvelles immatriculations". Et de relativiser: "il ne faut cependant par voir en cette progression une véritable reprise du marché, bien au contraire". Ce mouvement "s’est inscrit dans la dynamique du mois de décembre 2020 qui s’est prolongée en janvier".

En effet, L’Économiste soutient que les importateurs distributeurs facturent, traditionnellement, les ventes en décembre et livrent en janvier. "Il s’agit là donc principalement de reliquat des ventes de fin d’année", insiste-t-il. Ceci dit, cette progression est un bon présage, comme le relève le quotidien, pour la suite de l'année dans un contexte où le marché continuera à croitre.

L'Économiste avance deux raisons à cela: le besoin grandissant en véhicules et le faible taux d’équipement automobile. A cela s'ajoute "la pandémie du covid qui a même accentué le besoin d’automobile chez les populations qui peuvent se le permettre et qui veulent éviter les transports en commun pour réduire les risques de contamination".

La seule ombre au tableau est le risque de perturbations dans les approvisionnements. "Les importateurs-distributeurs automobiles s'attendent à subir d'importantes perturbations dans leurs stocks dans les mois à venir", soutient le quotidien. La raison: "Une pénurie mondiale de puces électroniques qui touche tous les constructeurs automobiles. Ce manque de ces semi-conducteurs, devenus indispensables dans la fabrication de véhicules, devrait impacter les productions". Les problèmes de disponibilité dont souffrait le marché en fin d'année devraient, selon le journal, s'installer dans la durée, au moins jusqu'en mai.

Par Rachid Al Arbi
Le 04/02/2021 à 21h53