C’est sans doute une nouvelle étape pour la finance participative au Maroc: quatre ans après le lancement des banques participatives et l’octroi de milliards de dirhams de financement sans couverture, l’assurance Takaful est fin prête, annonce La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire. Son lancement est prévu pour le premier trimestre de l’année 2022, selon la même source.
Cette nouvelle n’a pas manqué de réjouir les acteurs de la finance participative. En témoigne la déclaration de Hakim Bensaid, président de l’association marocaine pour les professionnels de la finance participative (AMFP). Dans les colonnes de La Vie Éco, ce professionnel du secteur relève que "la publication récente de l’arrêté ministériel et de la circulaire de l’ACAPS a été accueillie positivement par les professionnels de la finance participative car elle devrait normalement accélérer le processus de mise en œuvre des futurs opérateurs Takaful."
Pour le président de l’AMPF, cette décision représente un pas "très important pour l’écosystème de la finance participative". C’est que l’absence d’assurance Takaful est à la fois, poursuit-il, un risque pour les banques participatives et un frein pour le financement, beaucoup de clients ne souhaitant pas contracter de financement participatif sans couverture.
Une double peine que le lancement de l’assurance Takaful, prévue au premier trimestre 2022, devrait régler. Parmi les produits les plus urgents à mettre en place, le contrat d’assurance destiné à couvrir le risque décès et invalidité, souligne La Vie Éco. L’hebdomadaire relève que les prochaines étapes seront le dépôt des demandes d’agrément par les compagnies intéressées, leur étude par l’ACAPS et le CSO et leur publication dans le Bulletin officiel. S’ensuivra alors le dépôt des demandes d’homologation des produits et leur étude par lesdites entités.
Le président du Directoire de Bank Assafa, Youssef Baghdadi, explique quant à lui, toujours dans les colonnes de La Vie Éco, que l’arrivée de l’assurance Takaful suscitera une première réaction concernant le financement existant: "le secteur bancaire a connu des décès de personnes ayant contracté des financements. Des risques ont donc été enregistrés. Dès la sortie des produits d’assurance, les banques devront s’adresser à leur clientèle afin de souscrire à Takaful. Ce qui devrait engendrer un surcoût concernant la mensualité."