Baisse de la demande, hausse des coûts..., les traiteurs en quête de rentabilité

Les traiteurs et organisateurs d'évènements craignent une baisse d'activité en raison de l'inflation.

Le 08/07/2023 à 12h07

VidéoLes festivités de mariage sont de retour, mais la scène n’est plus la même. Moins de tables, moins de monde, et des prix qui s’envolent: les traiteurs font état d’une baisse d’activité. Témoignages.

Les échos des rires et des notes musicales réinvestissent les salles de fête, mais le décor habituel s’est transformé. Les traiteurs, maestros des mets délicats, sont aux commandes d’un navire qui navigue en eaux troubles. Les vagues sont rudes, mais l’optimisme reste de mise.

«La demande est encore faible en ce début de saison», partage Hassan, un traiteur casaoui. Les grandes réceptions qui faisaient autrefois le bonheur des convives se sont transformées en célébrations plus intimes. «Ceux qui prévoyaient 40 tables ne font que 20 maintenant», fait-il observer.

Le tableau n’est pas tout noir, nuance Rafik, un autre traiteur. Ce professionnel observe une frémissante reprise. «La saison vient juste de commencer. Il y a de plus en plus de clients par rapport à la pandémie», indique-t-il, une lueur d’espoir dans les yeux. Cependant, l’euphorie des fêtes d’antan semble loin, les clients ne misent plus sur 20 tables mais entre 8 à 12 en moyenne.

Sur l’autel de la crise, les prix ont été sacrifiés. Le coût des prestations s’est envolé: «Les prix commencent à 3.000 dirhams et peuvent aller jusqu’à 15.000 dirhams par table», indique Hassan. Rafik acquiesce, mentionnant des tarifs allant de 2.500 à 12.000 dirhams par table.

Cette inflation des prix ne masque cependant pas une réalité amère. «Nos marges ont été réduites», admet Rafik, un soupçon de résignation dans la voix. La hausse des coûts, la réduction de la demande, tout concourt à comprimer la rentabilité de ces entreprises. Affaire à suivre…

Par Hafida Ouajmane et Khadija Sabbar
Le 08/07/2023 à 12h07