A l’instar des autres pays, le Maroc subit, depuis 2021, les répercussions d’une montée inflationniste incessante au grand désespoir des ménages qui ont vu leur pouvoir d’achat baisser de manière spectaculaire.
Pour faire face à cette situation, le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) a formulé une série d’actions à entreprendre pour réduire les méfaits du choc inflationniste sur l’économie nationale et le niveau de vie des citoyens dans son dernier point de vigilance.
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«Pour notre pays, si les hausses importantes des prix observées depuis 2021 demeurent majoritairement d’origine externe, cela n’empêche pas, toutefois, de relever des effets amplificateurs au niveau interne, d’autant plus, que lors des trois derniers mois de 2022, les augmentations des prix ont été diffusées vers des produits non-échangeables. Parmi ces facteurs internes, le manque d’organisation des marchés des produits agricoles et la multiplicité des intermédiaires», souligne le CESE.
S’agissant des actions à entreprendre dans l’immédiat pour alléger la pression sur les ménages, le Conseil recommande la distribution d’aides ciblées aux catégories les plus vulnérables, le maintien des droits de douane sur certains produits de base importés à des niveaux bas, ainsi que le renforcement du contrôle du respect de la concurrence dans les différents secteurs, en particulier ceux relatifs aux biens de première nécessité et produits de base, avec des sanctions suffisamment dissuasives en cas d’infractions.
A moyen terme, et dans l’objectif de contenir les futures phases de flambée des prix, le CESE préconise, notamment, d’accélérer la mise en place du registre social unifié (RSU) pour un ciblage optimal des aides aux plus défavorisés et d’étudier la possibilité de création d’un fonds permanent de stabilisation face aux chocs majeurs.
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Le Conseil insiste également sur le besoin d’investir davantage dans les capacités de stockage internes des produits énergétiques et d’envisager les modalités possibles d’une mobilisation des capacités de stockage de la SAMIR.
Il est également question de procéder à la réforme et à l’organisation des espaces de commercialisation des produits agricoles, d’étudier la faisabilité de création d’une compagnie nationale de transport maritime de marchandises et de mettre en place un observatoire des prix et des marges des produits de base et de première nécessité.