Dans sa livraison du 15 septembre, Les Inspirations Eco s’intéresse à la balance commerciale du Maroc et s’attarde sur le déficit chronique. Le journal indique que le commerce extérieur du Royaume affiche un déficit structurel depuis plus de trente ans, ajoutant toutefois qu’un solde négatif de la balance commerciale n’est pas forcément une alerte rouge s’il provient du dynamisme de l’investissement et de la croissance économique.
Les Inspirations Eco fait remarquer par exemple qu’en 2020, année marquée par la crise sanitaire, le déficit de la balance commerciale était de près de 159 milliards de dirhams, en repli de plus de 25% par rapport à l’exercice précédent. Les autorités marocaines entendent ainsi réduire ce déficit en tentant le pari de la substitution à l’import.
Le quotidien fait remarquer qu’il ne s’agit pas, à travers cette politique, d’accorder une protection aux mauvais secteurs, ni aux entreprises qui ne sont pas compétitives, mais plutôt de porter des secteurs locaux capables de mieux produire que les concurrents étrangers.
Les Inspirations Eco indique aussi que l’accélération de la modernisation des infrastructures publiques, l’extension du parc hôtelier, le boom du secteur immobilier et des télécoms dans la première moitié des années 2000, ont dynamisé les importations des biens d’équipement et que les entreprises qui opèrent dans l’écosystème de ces secteurs en ébullition avaient saisi cette fenêtre d’opportunité soit pour augmenter leur capacité, soit pour mettre à niveau leur outil de production. «L’autre phénomène qui a alimenté le déficit structurel de la balance commerciale tient à l’explosion des importations de produits finis de consommation destinés aux ménages», explique aussi le journal.
On note aussi que l’extension des classes moyennes dans les grands centres urbains du royaume a été un catalyseur de la demande de produits fabriqués moyen haut standing à l’étranger. Soulignons qu’en ce qui concerne les secteurs, il s’est opéré une redistribution des cartes à l’export aussi. En témoignent les chiffres de l’Office des changes. «En 2014, l’industrie automobile portée par l’usine Renault à Tanger et plus tard, celle de PSA à Kénitra, est devenue le premier secteur du Maroc à l’export même si certains experts lui contestent cette position en mettant en avant la part de la valeur ajoutée qui reste en dessous de celle des phosphates et dérivés», détaille Les Inspirations Eco.