Le crédit bancaire s’est globalement bien comporté au Maroc en 2023, enregistrant une croissance de 5,2% par rapport à 2022, avec un encours de plus de 1.114 milliards de dirhams, selon les derniers chiffres publiés par Bank Al-Maghrib (BAM). Toutefois, il est en ralentissement par rapport à 2022, qui a par ailleurs affiché un taux de croissance nettement supérieur aux années précédentes (+7,6%). Pour rappel, le crédit bancaire s’était accru de 5,3% en 2019, 4,5% en 2020 et 3% en 2021.
Au cours de l’année 2023, le financement bancaire a profité plus au secteur public, avec un bond de 20,1% par rapport à 2022, qu’au privé (+1,1%). Plus en détails, l’augmentation des crédits bancaires octroyés au secteur public a bénéficié notamment aux sociétés non financières publiques (+27%), alors que les prêts aux administrations locales ont connu une hausse de 4,3%.
S’agissant du financement bancaire du secteur privé, il est tiré vers le bas notamment par les crédits aux sociétés non financières privées qui font du surplace (+0,1%). Quant aux crédits aux ménages, ils ont progressé de 2,2%.
Lire aussi : Crédit bancaire: hausse de 7,4% des impayés à fin septembre 2023
Il ressort également des dernières statistiques de BAM que le crédit bancaire au secteur non financier a connu un net ralentissement, affichant une croissance de 2,9% à fin décembre dernier, contre 8% à fin décembre 2022. À noter que la banque centrale s’attendait à ce que le crédit au secteur non financier connaisse une «sensible» décélération à 2,6% en 2023, avant de s’accélérer à 4,6% en 2024 et à 4,7% en 2025.
Le financement bancaire de trésorerie en baisse de 1,2%
Les chiffres de BAM montrent que le crédit bancaire a été, encore une fois, soutenu par les crédits à l’équipement qui ont connu une évolution à deux chiffres (10,2%) en 2023, ce qui renseigne sur une dynamique de l’investissement privé. En revanche, les comptes débiteurs et crédits de trésorerie ont reculé de 1,2%, contre un bond de 16% en 2022.
Les crédits immobiliers continuent, quant à eux, à perdre en dynamisme, affichant une croissance de 1,2% à fin décembre dernier. Cette décélération résulte d’une baisse de régime pour les crédits destinés aux particuliers pour l’achat du logement (1,9%), dont le financement participatif à l’habitat (14,2%), et d’un repli de 1,7% des crédits aux promoteurs immobiliers.
Pour les crédits à la consommation, ils n’ont progressé que de 0,4% à fin décembre dernier, contre une hausse de 3,9% un an plus tôt, selon BAM, qui ajoute que les créances en souffrance ont progressé de 4,9% à plus de 93,16 milliards de dirhams en 2023.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte