Selon l’agence Reuters, citant Mohamed Kettani, PDG d’Attijariwafa bank, "le groupe a beaucoup de propositions émanant de banques islamiques internationales", mais il n’est "pas actuellement à la recherche d'un partenaire étranger". Kettani a expliqué qu’Attijariwafa Bank envisage de construire sa propre entreprise de finance islamique, sans dépendre d’un partenaire étranger. Il a expliqué que "l’objectif de sa banque est de transformer sa filiale islamique, Dar Assafaa, en une banque participative, c’est-à-dire islamique, à part entière, avec son identité indépendante. Pour cela, Attijariwafa Bank prévoit d'augmenter son capital, en y injectant 18,40 millions de dollars, tout en programmant d’autres investissements futurs, en fonction du développement de ce nouveau marché au Maroc", toujours d’après l’agence britannique.
Tout le monde attend la réglementation"Dès que Bank Al Maghrib aura finalisé tous les textes suivants le projet de loi, et que le conseil de la charia sera réglé, nous allons demander un accord pour transformer Dar Assafaa en une banque participative à part entière", affirmé le PDG du premier groupe financier du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest. Il faut rappeler que la nouvelle loi bancaire a été adoptée fin novembre dernier par le Parlement, mais il y a des préalables réglementaires à régler pour la rendre applicable, dont ce fameux Conseil de la charia. Les autres banques à capitaux marocains, à savoir BMCE Bank et Banque populaire, n’ont pas caché leur intérêt à s’associer avec des partenaires étrangers. La BMCE Bank s’est même associée avec Al Baraka Banking Group (ABG) pour la création d’une filiale dotée d’un capital de 50 millions de dollars, selon Adnan Ahmed Yusif, PDG d’ABG. Pour sa part, la Banque populaire a signé un accord avec Guidance Financial Group l’été dernier pour bénéficier de l’expertise de cette banque dans les produits de la charia.