Un risque par-ci, un avertissement par-là… A lire la presse économique datée de ce jeudi 13 juin, on retient un seul message : les institutions monétaires internationales ne sont pas rassurées par la gestion du gouvernement de la situation économique. On apprend ainsi sur les colonnes de L’Economiste que la Banque mondiale passe en mode "avertissement" et "veut des résultats pour reconduire son plan de soutien".
L’Economiste reprend les propos de Simon Gray, directeur du département Maghreb de la Banque et chef de bureau de l’institution à Rabat. Ce haut responsable ne fait pas dans la nuance. "Certes, la confiance de l’institution n’est pas entachée mais à charge pour le gouvernement marocain de faire preuve de dynamisme", a souligné Simon Gray lors d’une récente sortie publique. La Banque exige des réformes urgentes aussi bien en ce qui concerne le système de compensation, le climat des affaires que la compétitivité de l’économie.
Vives inquiétudes
A coté de l’avertissement de la Banque mondiale, quel est le risque que court le Maroc auprès du Fonds monétaire international (FMI) ? Telle est la question que se pose Les Eco. Le quotidien rappelle que des experts du FMI, qui ont fait spécialement le déplacement au Maroc, ont achevé leur mission d’évaluation des engagements pris dans le cadre de la ligne de précaution financière de 6,5 milliards de dollars.
En attendant le rapport officiel, le quotidien économique s’attend à un "verdict clément" pour le Maroc. Et de préciser que "le scénario redouté, à savoir le retrait de cette ligne n’est pas à l’ordre du jour". Toujours est-il, le FMI à l’instar de la Banque mondiale exprime de vives inquiétudes quant à la lenteur des réformes.
Une chose est sûre : la patience du FMI et de la Banque mondiale a des limites. Les réformes urgentes ne doivent pas être entamées seulement pour satisfaire les exigences de ces deux institutions. Elles engagent l’avenir de tout un pays. Pour l’heure, nous avons plus droit aux effets d’annonce…