Un an après le démarrage de leurs activités, les banques participatives ont du mal à monter en puissance, affirme La Vie Eco dans son édition en kiosque ce vendredi 21 septembre.L’hebdomadaire fait en effet remarquer que l’encours des financements accordés à la clientèle s’est établi à 2,2 milliards de dirhams, alors que l’encours des dépôts s’est situé 1,1 milliard de dirhams. Et d'ajouter que les fonds propres du secteur se situent aux alentours de 2 milliards de dirhams.Le journal remarque aussi que les emplois augmentent plus rapidement que les ressources, ce qui pourrait bien altérer la rentabilité, voire la viabilité de ces banques. Les experts, pour leur part, soulignent qu’il n'existe aucun produit pour financer l’activité, ce qui oblige les banques participatives à toujours avoir recours à leurs fonds propres pour assurer les financements à leur clientèle.
Mais jusqu’à quel point ces établissements peuvent-ils continuer à puiser dans leurs fonds propres, s’interroge La Vie Eco. Pour les professionnels, si cette situation se poursuit, elle engendrera l’asphyxie des banques participatives. L’hebdomadaire explique ainsi que, pour faire face à cette situation, certaines banques participatives ont recours à la «wakala bil istithmar» ou mandat de gestion, qui constitue un véritable soulagement mais dont, cependant, la portée reste bien limitée.
On apprend d’ailleurs que, dans la conjoncture actuelle, les établissements participatifs qui utilisent le mandat de gestion ne s’adressent qu’à leur maison-mère. Ce moyen comporte aussi des risques. Il devient donc urgent de mettre en place d’autres moyens de refinancement, notamment des comptes d’investissement, pour soulager les banques participatives, précise La Vie Eco qui ajoute que les professionnels attendent avec impatience l’émission du sukuk souverain.